En tant que PDG de Wilde Geese Aviation (WGA) et spécialiste de la formation de pilotes et de personnels de navigation aérienne, M.De Lattre souligne qu’il "est très difficile de former, en un laps de temps court, des pilotes ukrainiens, habitués aux Su-25, Su-27 et MIG-29 de fabrication soviétique, au pilotage de F-16 comme s’il s’agissait de changer une vielle voiture contre une nouvelle. En effet, il faut sélectionner des pilotes, les envoyer en formation, qui comporte au minimum trois modules: une partie théorique, une partie simulateur et la formation sur l’avion lui-même, s’étalant sur une période minimum standard de 12 à 18 mois".
Enfin, Cyrile De Lattre indique que "le F-16 est un avion fragile, qui est fait pour être opéré à partir de pistes propres. Il ne faut pas compter le faire décoller d’une autoroute sans que celle-ci ait été nettoyée avant, ou d’une piste non préparée. Et pour cause, le F-16 a une entrée d’air relativement basse, et lors de la mise en puissance pour le décollage, l’ingestion de débris, même petits, peut avoir des conséquences dramatiques sur le réacteur, en de la nécessité de pistes de 2500 mètres, dont les aérodromes de l’Ukraine ne disposent pas".