Les grands axes de la politique budgétaire, fiscale et douanière pour 2024 et le plan pour 2025 et 2026 révélés par le ministère russe des Finances prévoient une hausse des revenus pétrogaziers l’année prochaine.
Selon les prévisions du ministère, les recettes russes provenant des ventes de pétrole et de gaz devraient augmenter de 30%, passant de 91 milliards de dollars à 118,2 milliards de dollars. Ils devraient également représenter 6,4% du PIB, contre 5,3% cette année.
Ces mêmes revenus devraient atteindre 121,3 milliards de dollars en 2025 avant de baisser à 117,1 milliards en 2026.
Dans le même temps, d'ici 2026, la part des revenus pétroliers et gaziers dans le PIB diminuera à 5,6% en raison de la stabilisation des prix et de l'augmentation de la part de la production de pétrole dans les champs bénéficiant d’un régime fiscal préférentiel.
Un plafonnement échoué
Sur ces entrefaites, la secrétaire au Trésor américain, Janet Yellen, a déclaré que la Russie avait maintenu ses volumes d'exportation et que les prix restaient élevés malgré le plafonnement imposé au pétrole russe par les pays du G7.
"Le plafonnement des prix du G7 ne fonctionne plus comme espéré", a-t-elle avoué à Bloomberg le 29 septembre.
"Cela indique une certaine réduction de l'efficacité du plafonnement des prix", a ajouté Mme Yellen en réponse à une question sur les prix du brut russe, qui oscillent désormais autour de 100 dollars le baril au lieu des 60 dollars fixés par le gouvernement.
Le 5 décembre, l'UE, les pays du G7 et l'Australie ont plafonné à 60 dollars le prix pour le baril de brut russe transporté par voie maritime. Il a été interdit aux entreprises occidentales de fournir une assurance et d'autres services aux expéditions de brut russe, à moins que la cargaison ne soit achetée au ou en dessous du prix fixé.
Le mécanisme visait à forcer la Russie à continuer d’exporter de gros volumes de pétrole pour empêcher les prix mondiaux de monter en flèche, mais à réduire les revenus générés par Moscou en vendant son brut.