Un mouvement nigérien réclame le retrait du permis d'exploitation d’uranium au groupe français Orano

Le mouvement nigérien M62, qui milite pour la fin des relations diplomatiques et économiques avec la France, demande aux militaires au pouvoir de retirer à la compagnie française Orano son permis d'exploitation d’un gisement d’uranium.
Sputnik
Le groupe français Orano doit être privé de son permis d’exploitation d’un gisement d’uranium au Niger, considère le mouvement civil nigérien M62.
"Nous demandons le retrait du permis d’exploitation d’Imouraren qui est détenu de manière illégale par Orano conformément à la loi minière du Niger", a déclaré le 25 septembre lors d’une conférence de presse Abdoulaye Seydou, coordinateur du M62, relate le média nigérien Le Sahel.
L’entreprise française doit respecter ses "obligations en matière de responsabilité sociale des entreprises", a-t-il ajouté.

Riche en uranium

Le Niger est le septième producteur d’uranium au monde en 2022, d’après l’Association nucléaire mondiale (ANM).
Imouraren, un gisement d'uranium dans la région d'Arlit, se trouve dans le nord-ouest du pays. Le groupe Orano (ex-Areva), présent dans le pays depuis des dizaines d’années, a obtenu les permis de son exploitation en 2009. En mai 2023, un accord a été trouvé avec le ministère des Mines, pour relancer le projet.
Depuis début septembre, le groupe a pourtant suspendu ses activités au Niger. En cause, la fermeture continue du principal corridor d’approvisionnement du Niger et l’amenuisement des stocks de produits chimiques.

L’activisme du M62

Composé de 15 organisations de société civile, le mouvement M62 lance depuis longtemps des appels répétitifs pour la diminution de la présence française au Niger.
Ainsi, le collectif a été à l’origine de nombreuses manifestations anti-françaises. Comme fin août où le M62 avait réclamé le départ du contingent français du pays.

Tensions entre Paris et Niamey

Emmanuel Macron a annoncé le 24 septembre le retrait prochain de l'ambassadeur de France de Niamey et le départ des troupes françaises d'ici la fin de l'année.
En réagissant, le CNSP, organe composé des auteurs du coup de force au Niger, a déclaré attendre "que cette déclaration soit suivie d’actes officiels" de la part des autorités françaises.
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