Retrait français du Niger: Niamey attend de Paris des "actes officiels"

© AFP 2023 -Des partisans du Conseil national de la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger brandissent un drapeau nigérian, le 10 septembre 2023
Des partisans du Conseil national de la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger brandissent un drapeau nigérian, le 10 septembre 2023 - Sputnik Afrique, 1920, 26.09.2023
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Le CNSP, au pouvoir au Niger, a pris acte de la décision de Paris de rappeler son ambassadeur et attend désormais des mesures concrètes. Quant au retrait des militaires français, cela doit se passer "dans un cadre négocié et d’un commun accord", ont déclaré les généraux au pouvoir au Niger.
Les nouvelles autorités du Niger ont réagi à l’annonce d’Emmanuel Macron de rapatrier son ambassadeur et les militaires français.
Concernant la décision de rappeler le chef de la mission diplomatique française, "le CNSP (organe composé des auteurs du coup de force, ndlr), le gouvernement nigérien ainsi que le peuple nigérien en prennent acte et attendent que cette déclaration soit suivie d’actes officiels" de la part des autorités françaises, selon le communiqué du CNSP, lu le 25 septembre sur la chaîne RTN par l’un de ses membres, le colonel major Amadou Abdramane.
Quant au retrait des troupes françaises du Niger, "il doit être établi dans un cadre négocié et d’un commun accord pour une meilleure efficacité", a précisé le militaire.

Le repli

Le Président français a annoncé le 24 septembre le retrait prochain de l'ambassadeur de France de Niamey et le départ des troupes françaises d'ici la fin de l'année.
Les relations entre Paris et Niamey sont au plus bas depuis la prise de pouvoir par des militaires au Niger, fin juillet. En août, ils ont réclamé le départ du diplomate. Sylvain Itté a vu retirer son immunité et son visa diplomatiques. Mi-septembre, Emmanuel Macron a déclaré que l'ambassadeur était pris en "otage" par les militaires au pouvoir et ne se nourrissait plus que de "rations militaires", car on empêchait de livrer la nourriture. Le diplomate restait néanmoins jusqu’ici à l’ambassade, la France ne reconnaissant pas la légitimité du CNSP.
Toujours en août, les généraux ont dénoncé plusieurs accords de coopération militaire. La France compte actuellement 1.500 soldats stationnés au Niger dans le cadre de la lutte antiterroriste.
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