L'entrepreneur américain Elon Musk a commenté la déclaration du Premier ministre canadien Justin Trudeau, qui a qualifié de propagande russe les publications relatives à l'invitation d'un ancien nazi au parlement canadien.
L'homme d'affaires a répondu que tout ne pouvait pas être considéré comme de fausses informations prétendument diffusées par la Russie.
"Je ne veux pas leur faire perdre la tête, mais il y a une mince possibilité que tout ne soit pas de la désinformation russe", a écrit le milliardaire sur son compte X.
Un ex-SS ovationné au parlement canadien
Le 22 septembre, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky avait été accueilli à la Chambre des communes par le Premier ministre canadien, Justin Trudeau. Les parlementaires avaient longuement applaudi le dirigeant ukrainien, mais aussi Yaroslav Hunka, un vétéran canado-ukrainien, présenté comme "un héros ayant lutté pour l’indépendance de l’Ukraine contre les Russes".
Cependant, le problème est que ce dernier a en réalité fait partie d’une unité nazie, la tristement célèbre 14e division SS "Galicie". Ce contingent était formé en grande partie d’auxiliaires ukrainiens, il a notamment combattu contre les résistants polonais, puis contre les forces soviétiques lors de la bataille de Brody.
L’invitation du parlement canadien n’a pas tardé à susciter une vague d’indignation. Plusieurs associations juives, comme les Amis du Centre Simon Wiesenthal (FSWC) ont fait part de leur colère. Moscou a pour sa part condamné un "laisser-aller révoltant".
Devant cette levée de boucliers, le gouvernement Trudeau a tenté de se justifier, en déclarant qu’il n’avait pas été informé à l’avance de cette invitation. Antony Rota, président de la Chambre des communes, s’est pour sa part excusé, disant "regretter" sa prise de position en faveur de Yaroslav Hunka. Le Président ukrainien, aperçu en train de lever le poing lors de l’ovation du vétéran nazi, n’a quant à lui pas réagi à la polémique.
De son côté, l’Onu a rappelé qu’elle s’opposait fermement à ce que des honneurs soient rendus à des vétérans nazis, comme l’a déclaré le représentant du secrétaire général de l'Organisation, Stéphane Dujarric.