Le Kremlin crie haro sur l’accueil d’un ex-SS au Parlement canadien

© Sputnik . Alexeï Danitchev / Accéder à la base multimédiaLe Grand Palais du Kremlin de Moscou (archive photo)
Le Grand Palais du Kremlin de Moscou (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 25.09.2023
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Les crimes nazis n’ont pas de délai de prescription, affirme le porte-parole du Kremlin en commentant l’apparition d’un ancien membre ukrainien de la Waffen-SS au Parlement canadien. Ignorer l’histoire de la Seconde Guerre mondiale est, selon lui, lourd de la réapparition du nazisme.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a jugé scandaleuse l’invitation de l’ancien SS ukrainien Yaroslav Hunka au Parlement canadien et l’accueil qui lui y a été réservé.
"Peu importe combien d’années se sont écoulées, ces crimes n’ont pas de délai de prescription. Un tel laisser-aller est bien sûr révoltant", a-t-il tonné.
L’homme de 98 ans a été invité à une réunion spéciale du Parlement canadien à l’occasion d’une visite de Volodymyr Zelensky. Sous l’ovation de la salle, il a été présenté comme un "combattant pour l’indépendance ukrainienne contre les Russes pendant la Seconde Guerre mondiale".
En réalité, il faisait partie de la division Galicie de la Waffen-SS composée d’Ukrainiens et qui a non seulement combattu contre les troupes soviétiques, mais qui aussi a perpétré des exactions contre les Juifs, les Polonais, les Biélorusses et les Slovaques.

Une génération d’ignorants

M.Peskov a ajouté qu’en Occident une génération a grandi sans connaître l’histoire du XXe siècle.
"Nous savons que de nombreux pays occidentaux, le Canada compris, ont une jeune génération qui ne sais pas qui a combattu qui et ce qui s’est passé pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces jeunes ne savent rien de la menace du nazisme. Cela peut aboutir à ce que le nazisme réapparaisse ici ou là. Nous voyons actuellement qu’il tente pratiquement de prendre corps dans le centre de l’Europe, en Ukraine et nous luttons contre cela de manière implacable."

Trudeau affirme ne pas être au courant

La responsabilité pour l’invitation de l’ex-SS au Parlement canadien a été assumée par son président Anthony Rota.
"J'ai par la suite pris connaissance d'informations supplémentaires qui me font regretter ma décision de le faire", s’est-il justifié.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré que lui et la délégation de Zelensky n’étaient pas au courant des projets.
L’ambassadeur polonais au Canada Witold Dzielski a demandé des excuses à la partie canadienne.
Le porte-parole du mouvement antifasciste israélien Dmitri Tapirov a informé Sputnik que l’organisation demanderait à l’ambassadeur d’Israël à Ottawa de s’exprimer sur l’inadmissibilité de telles actions.
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