Vétéran nazi au parlement canadien: l’Onu s’oppose à toute forme d’hommage

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Drapeau de l'Onu (image d’illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 25.09.2023
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L’Onu a rappelé qu’elle s’opposait à tout hommage rendu à d’ancien nazi, alors que le parlement canadien a applaudi un vétéran ukrainien ayant servi dans une unité SS durant la Seconde Guerre mondiale.
Le scandale enfle. Après l’ovation réservée à un ancien nazi au parlement canadien, l’Onu a tenu à mettre les points sur les i. L’organisation a rappelé qu’elle s’opposait fermement à ce que des honneurs soient rendus à des vétérans nazis, comme l’a déclaré le représentant du secrétaire général de l'Onu, Stéphane Dujarric. Celui-ci a d’ailleurs noté que le président de la Chambre des communes canadiennes s’était excusé, après cette séquence controversée.
"Comme je l’ai vu, le président de la Chambre s'est déjà excusé d'avoir invité cette personne. Nous sommes bien entendu opposés à tout hommage à des personnes qui ont pris une part active aux crimes des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale", a ainsi déclaré le porte-parole.

Applaudi à tout rompre

Ce 22 septembre, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky avait été accueilli à la Chambre des communes par son homologue canadien, Justin Trudeau. Les parlementaires avaient longuement applaudi le dirigeant ukrainien, mais aussi Yaroslav Hunka, un vétéran canado-ukrainien, présenté comme "un héros ayant lutté pour l’indépendance de l’Ukraine contre les Russes".
Problème: Yaroslav Hunka a en réalité fait partie d’une unité nazie, la tristement célèbre 14e division SS "Galicie". Ce contingent était formé en grande partie d’auxiliaires ukrainiens, il a notamment combattu contre les résistants polonais, puis contre les forces soviétiques lors de la bataille de Brody.
L’invitation du parlement canadien n’a pas tardé à susciter une vague d’indignation. Plusieurs associations juives, comme les Amis du Centre Simon Wiesenthal (FSWC) ont fait part de leur colère. Moscou a pour sa part condamné un "laisser-aller révoltant".
Devant cette levée de bouclier, le gouvernement Trudeau a tenté de se justifier, en déclarant qu’il n’avait pas été informé à l’avance de cette invitation. Antony Rota, président de la Chambre des communes s’est pour sa part excusé, disant "regretter" sa prise de position en faveur de Yaroslav Hunka. Le Président ukrainien, aperçu en train de lever le poing lors de l’ovation du vétéran nazi, n’a quant à lui pas réagi à la polémique.
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