Le Maroc reproche à deux journaux français de propager "de fausses nouvelles" en lien avec le séisme

Les journalistes de Charlie Hebdo et de Libération propagent "des positions partisanes, de fausses nouvelles et des attaques" aux institutions marocaines dans leur couverture sur le récent séisme au Maroc, a fait savoir le Conseil national de la presse du pays maghrébin. L’instance a déposé une plainte en France.
Sputnik
Le Conseil national de la presse (CNP) du Maroc a saisi le Conseil de déontologie de la presse et de la médiation en France (CDJM), en accusant Charlie Hebdo et Libération pour leurs "manquements à l'éthique" et à la déontologie journalistique lors de leur couverture sur le tremblement de terre.

Faits reprochés

Selon le CNP, une caricature publiée par Charlie Hebdo le 15 septembre incitait à "un manque de solidarité et décourageait les contributions en soutien des victimes du tremblement de terre".
La caricature en question montrait le roi Mohammed VI assis sur des liasses de dollars, appelant à faire des dons à "l'un des monarques les plus riches du monde".
En ce qui concerne Libération, ce journal est épinglé à cause d’une citation accompagnant un cliché. Le contenu, publié par le quotidien français ne correspond pas aux véritables propos de l'intéressée, selon le CNP.
Dans la une de l’édition du 11 septembre, Libération a mis en ligne une photo d’une femme éplorée. Le cliché est assorti d’une citation "Aidez-nous, nous mourons en silence".
Sur le réseau X, le compte Maroc Defender, qui se présente comme un "compte indépendant dédié au Maroc", a assuré le 16 septembre que "la femme, victime du tremblement de terre, crie en réalité “vive le roi, vive le roi”.
Le 19 septembre, le journal français a essayé d’apporter quelques explications concernant la photo en question. La citation qui apparaît en manchette ne provient pas de cette femme, mais d’un reportage qui figure dans les pages du journal, selon le média.

"Propagation de positions partisanes, de fausses nouvelles"

"Plutôt que d’assumer leur responsabilité en relayant des informations liées à la tragédie qui a frappé le peuple marocain, en publiant des analyses constructives et en participant de manière constructive aux débats sur cette catastrophe et ses solutions, ils ont préféré se dérober à leur devoir, le remplaçant par la propagation de positions partisanes, de fausses nouvelles et d’attaques contre les institutions constitutionnelles marocaines", avance le CNP.
En rappel, le tremblement de terre de magnitude 7, survenu au Maroc le 8 septembre, a fait près de 3.000 morts et des milliers de blessés.
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