Le militaire français accusé d’avoir tué par balle un soldat tchadien le 5 septembre à Faya-Largeau, chef-lieu de la province du Borkou dans le nord du Tchad, a été auditionné sur procès-verbal et remis ensuite à son ambassade pour un rapatriement en France, annonce Tchad Infos.
Cette procédure s’est appliquée au représentant des forces armées françaises conformément à l’article 8 de l’accord signé en 1976 par la République du Tchad et la République française, précise le média. Dans ce cadre, des militaires de l’armée françaises auteurs d’infraction, doivent être remises immédiatement à l’ambassade de France pour qu’une action pénale soit prise par leurs autorités compétentes dans leur pays.
L’audition de l’accusé sur procès-verbal et sa remise aux autorités marquent un tournant dans cette affaire qui avait suscité de vives tensions dans la ville de Faya ces derniers jours, avec plusieurs rassemblements dans les rues, toujours selon Tchad Infos.
D’après le média, les manifestants avaient tenté de pénétrer dans l’enceinte de la base militaire française qui abritait une quarantaine de personnes. Les forces de l’ordre avaient dû intervenir pour disperser la foule et instaurer finalement un couvre-feu dans la ville.
Incident tragique dans la base militaire française
L’infirmier de la force française Barkhane stationnée dans la ville de Faya-Largeau, avait tué un militaire tchadien venu traiter une inflammation aiguë d’un doigt de la main ou du pied, selon Maghreb Online. L’incident tragique s’était produit suite à une altercation entre les deux hommes, précisait l’AFP. Le militaire français avait tiré à bout portant sur son adversaire avec son arme de service. Comme l’indique Tchad One, la victime, Mahamat Dakou, âgé de 35 ans, venait de célébrer son mariage le 8 août 2023.