Des "échanges" ont lieu entre armées nigérienne et française sur le retrait de "certains éléments militaires" français au Niger, a appris l’AFP ce 5 septembre auprès du ministère des Armées.
"Des échanges sur le retrait de certains éléments militaires ont commencé", a indiqué le ministère, sans préciser quelles unités étaient concernées parmi les 1.500 soldats français déployés dans le pays.
Les généraux qui ont pris le pouvoir fin juillet au Niger par un coup d'État ont dénoncé le 3 août plusieurs accords de coopération militaire avec Paris.
Ainsi "la question du maintien de certaines de nos forces se pose", selon le ministère, en particulier les unités chargées de l'entretien du matériel inutilisé sur place depuis plus d'un mois, comme par exemple les drones, les hélicoptères ou les avions de chasse.
Le 4 septembre, le Premier ministre nigérien nommé par les militaires au pouvoir, Ali Mahaman Lamine Zeine, a affirmé que des "échanges" avaient lieu pour obtenir un départ des soldats français. Les "échanges qui sont en cours devraient permettre très rapidement" leur retrait, avait-il déclaré au cours d'une conférence de presse.
La France ne reconnaît pas les nouvelles autorités de Niamey et y maintient pour l'heure son ambassadeur, malgré les injonctions des nouvelles autorités.
Paris excluait par ailleurs jusqu'ici un retrait militaire du Niger, où 1.500 soldats et aviateurs sont déployés sur la base aérienne projetée de Niamey ainsi qu'à Ouallam et Ayorou, aux côtés des Nigériens, dans la zone dite des "trois frontières" entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali.