Au Niger, "des échanges en cours" pour que les forces françaises se retirent "rapidement"

© AFP 2024 -Des partisants du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) nigérien réunis devant la base militaire française à Niamey
Des partisants du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) nigérien réunis devant la base militaire française à Niamey - Sputnik Afrique, 1920, 04.09.2023
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Le Premier ministre nommé par les militaires au pouvoir au Niger a annoncé que "des échanges" étaient "en cours" pour que les forces françaises basées dans le pays se retirent "rapidement".
"Des échanges sont en cours" pour que les forces françaises basées dans le pays quittent "rapidement" le Niger, a annoncé ce lundi 4 septembre le Premier ministre nommé par les militaires au pouvoir, qui espère néanmoins "maintenir une coopération" avec la France.
Rappelant que le gouvernement nigérien a dénoncé des accords militaires avec Paris, Ali Mahaman Lamine Zeine a affirmé que les forces françaises étaient "dans une position d'illégalité" et estimé que "les échanges qui sont en cours devraient permettre très rapidement que ces forces se retirent".
"Ce qui nous intéresse c'est, si possible, de maintenir une coopération avec un pays avec qui on a partagé énormément de choses", a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse.
Ce week-end, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Niamey pour réclamer le départ des forces françaises.

Tensions entre la France et les militaires du Niger

Les tensions diplomatiques sont à leur comble entre les militaires au pouvoir à Niamey depuis le 26 juillet et la France qui ne reconnaît pas leur légitimité. Quelque 1.500 soldats français sont stationnés au Niger pour participer à la lutte contre les djihadistes.
Le 3 août, les généraux qui ont pris le pouvoir avaient dénoncé plusieurs accords conclus avec Paris. L'un de ces textes contenait un préavis d'un mois, selon les militaires.
Le Niger a par ailleurs retiré son immunité et son visa diplomatiques à l'ambassadeur de France à Niamey, Sylvain Itté, et exigé son départ, quitte à l'expulser.
Mais la France qui réaffirme régulièrement qu'elle ne reconnaît pas les nouvelles autorités de Niamey a indiqué qu'elle ne comptait pas appliquer ces décisions, qu'il s'agisse de ses soldats ou de son ambassadeur sur place.
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