À l’issue de deux mois de la campagne céréalière débutée le 1er juillet, l’Algérie reste le deuxième importateur du blé russe, derrière l’Égypte et devant la Turquie, a annoncé à Sputnik Arkadi Zlotchevski, président de l’Union céréalière de Russie.
"Pour l’heure, depuis le 1er juillet, l’Algérie maintient sa deuxième place en volume d’importations sur les deux derniers mois. Ceci étant, les pronostics selon lesquelles le blé russe devait garder sa part sur ce marché en écartant les céréales françaises se réalisent", a-t-il déclaré.
En effet, malgré l’augmentation du prix de blé russe après l’expiration de l’Initiative de la mer Noire en juillet, l’Algérie préfère toujours apparemment les céréales russes à celles venant de France.
"L’accord céréalier a pris fin, tout comme le dumping du blé russe –à présent les céréales russes sont négociées à un prix supérieur aux céréales françaises. Mais malgré cela, les achats algériens continuent. Les Algériens ont pris goût au blé russe", a indiqué M.Zlotchevski.
Selon lui, cette tendance pourrait s’expliquer par un éventuel retard de programmes français de financement.
Environ 400.000 tonnes de blé russe achetées par Alger
En proie à une sècheresse prolongée ravageant les récoltes, l’Algérie avait lancé en juin un appel d’offres international pour l’achat de blé meunier. Les approvisionnements devaient provenir "en grande partie" de Russie, indiquait Reuters, se référant à des négociants européens.
L’Office algérien des céréales (OAIC), monopole public de l’importation de ces produits agricoles, a clos ses achats le 19 juin. Ainsi, environ 400.000 tonnes avaient été achetées pour des prix allant de 261,50 à 264,50 dollars la tonne, fret inclus, signalait Reuters.