Bloomberg a livré ce 29 août son interprétation de l’ajout aux BRICS de l'Argentine, de l'Égypte, de l'Éthiopie, de l'Iran, de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.
"L’appétit croissant pour une alternative à l’ordre international en vigueur est important en soi et marque un échec du leadership américain", avance l’agence.
Bloomberg estime cependant que le nouveau groupe ne trouvera pas plus facile que l’ancien d’aligner les intérêts et les politiques de ses membres. Il est fort probable que l’élargissement rendra encore plus difficile une coordination efficace.
Les BRICS-11 mécontents des institutions mondiales en place
L’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil ont initialement eu des doutes, "ne voulant pas voir le groupe s’aligner plus fermement sur les États-Unis et leurs partenaires du G7". Ils ont néanmoins accepté l’élargissement.
"Malgré leurs différences, les BRICS-11 s’accordent manifestement sur le fait que les règles et institutions mondiales actuelles ne servent pas adéquatement leurs intérêts."
Vladimir Poutine et Narendra Modi avaient précédemment noté lors d’un entretien téléphonique que l’élargissement contribuerait sans aucun doute à accroître l’influence du groupe dans les affaires internationales.
La 15e édition du sommet des BRICS s'est tenue à Johannesburg du 22 au 24 août sous la présidence de l'Afrique du Sud. Lors du sommet, le Président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé l'invitation officielle de l'Argentine, de l'Égypte, de l'Iran, de l'Éthiopie, des Émirats arabes unis et de l'Arabie saoudite à rejoindre les BRICS. Il a déclaré que l'adhésion à part entière des nouveaux pays débutera le 1er janvier 2024.