Yasin Ahmad, directeur de l’Institut éthiopien de la diplomatie populaire, a évoqué à Sputnik les perspectives pour l’Éthiopie, pays bénéficiant d’un grand poids politique et culturel, après son adhésion aux BRICS.
"Pour nous, ce n’est que le début d’un long chemin."
Selon lui, le pays brûle d’impatience d’adhérer au groupe pour promouvoir une nouvelle politique extérieure du gouvernement d’Abiy Ahmed. Celle-ci vise à "diversifier les alliances économiques et politiques et la coopération en matière de sécurité".
De cette façon, le pays s’apprête à atteindre un niveau supérieur dans la politique régionale et internationale.
Un acteur clé en Afrique
"Je suis sûr que l’Éthiopie obtiendra d’importants avantages politiques et économiques si elle rallie les BRICS. Nous aussi, nous voulons renoncer au dollar et participer à la mise en place d’un nouveau système des relations internationales", signale M.Ahmad.
Selon lui, son pays est également important pour les BRICS du point de vue de sa situation géopolitique et géographique.
"Notre pays est considéré de plein droit comme un acteur clé du continent", affirme-t-il.
Un point d’équilibre entre l’Occident et le Sud global
Bien que l’Éthiopie garde des relations suffisamment bonnes avec les pays occidentaux, elle cherche à se rallier à un centre de force alternatif et multipolaire.
"Je pense que nous serons le point d’équilibre entre la coopération avec l’Occident collectif et l’unification avec le Sud global", conclut-il.