L'armée ukrainienne était incapable de mener une bataille pour Kiev lorsque les troupes russes étaient à proximité de la capitale ukrainienne en 2022, mais la Russie n'a pas pris la ville d'assaut en raison du nombre potentiellement élevé de victimes, a déclaré ce 17 août le Président biélorusse Alexandre Loukachenko lors d’une interview avec une journaliste ukrainienne publié sur YouTube.
"Nous avons eu une conversation avec Poutine à ce sujet. Je lui ai dit que pour mettre fin à la guerre, il faut prendre la capitale. Il m'a répondu: ‘Tu sais, cela peut se faire immédiatement, instantanément, mais un grand nombre de personnes mourront’", a-t-il répondu.
Des civils comme bouclier
Selon le dirigeant biélorusse, le Président Poutine a déclaré avoir des informations sur la présence de lance-roquettes multiples, de systèmes sol-air et de chars ukrainiens au milieu des quartiers résidentiels de Kiev, à proximité d’écoles maternelles et d’hôpitaux.
"Le Président Poutine m’a demandé: ‘comment peut-on bombarder la capitale, si les soldats ukrainiens se cachent derrière des écoles ou des hôpitaux? […] On ne peut pas frapper sans discernement’. Il s’inquiétait pour les écoles et les hôpitaux qui pourraient être détruits", a-t-il expliqué.
"C’est pour cette raison que Vladimir Poutine a opté pour une opération ponctuelle dans les banlieues de Kiev" au lieu de lancer une offensive d’envergure, précise M.Loukachenko commentant les déclarations des autorités et des médias ukrainiens qui affirment avoir repoussé l’armée russe de leur capitale.
Aucune réelle résistance à Kiev
M.Loukachenko a précisé que les forces russes sont parties de leur plein gré, et non pas repoussées par les troupes ukrainiennes et ceux qui disent le contraire racontent "un conte de fées, rien de plus".
"Les troupes russes qui se trouvaient à la périphérie de Kiev sont parties, et aucun Zelensky [Président ukrainien] ne les a rien repoussés. Il n'avait en fait pas de troupes capables de protéger Kiev. Et les soldats ukrainiens qui étaient là, pour la moitié d'entre eux, n'étaient certainement pas les siens, ils ne voulaient pas mourir", a-t-il précisé.
La Russie mène une opération militaire spéciale depuis février 2022 en vue de dénazifier l’Ukraine et libérer les habitants du Donbass qui souffraient des bombardements ukrainiens depuis 2014.