La situation difficile des forces ukrainiennes sur l’axe de Zaporojié découle directement des erreurs de Kiev. En effet, les troupes russes ont effectué des préparatifs à un très haut niveau tandis que les commandants de l’armée ukrainienne flirtaient avec les médias, a affirmé le général de brigade à la retraite ukrainien Serhiy Kryvonos, à la chaîne de télévision ukrainienne Priamiy.
"Tandis que nos dirigeants politiques se faisaient beaucoup médiatiser […] et racontaient comment nous nous y préparions […], notre ennemi creusait les tranchées comme une taupe, jour et nuit, bétonnait tout, préparait des champs de mines, installait des mines antichar et antipersonnel, aménageait ses systèmes de frappe et nous attendait", a énuméré le militaire.
Dans ces conditions, une avancée de près de trois mètres serait déjà une réussite pour l’armée ukrainienne, martèle-t-il.
"Les forces russes évaluent le potentiel de nos militaires, cherchent les points faibles de notre défense et à un certain moment, ils arrivent à trouver ces lacunes où ils accumulent leurs forces et prennent le contrôle de territoires", a-t-il résumé.
Kiev a lancé sa contre-offensive longtemps attendue le 4 juin, ciblant avant tout la région de Zaporojié et également les axes de Donetsk-Sud et d’Artiomovsk (Bakhmout). Il a utilisé des unités formées par l'Otan, équipées de matériel occidental, dont des chars Leopard fournis par l’Allemagne.
Vladimir Poutine a déclaré le 23 juillet lors de la rencontre avec son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko, qu’une quantité record de matériel militaire étranger avait été détruite durant les dernières 24 heures sur le front ukrainien. Une quinzaine de chars Leopard et plus d'une vingtaine de véhicules de combat d'infanterie Bradley ont été anéantis au cours d'un seul combat.