Lusaka accueille, à partir du 2 août, l’exposition Agriculture & Commercial Show. Une poignée d’entreprises russes y seront présentes, alors que le savoir-faire dans l’agroalimentaire suscite un immense intérêt en Afrique.
Comme le détaille auprès de Sputnik Afrique Achot Danielian, responsable de l’association "La Russie d’affaires" (Delovaya Rossiya), parmi les exposants se trouvent la société russe Nado, qui produit des additifs naturels pour les produits alimentaires, et des entreprises qui fabriquent des désinfectants. De plus, il constate l’intérêt montré par les entreprises russes métallurgiques, pharmaceutiques, celles engagées dans la production d'énergie et de câbles, informatiques. Donc, "la gamme est très large".
Savoir-faire russe
Dans le secteur agroalimentaire, "tout ce qui concerne l'industrie de transformation, de la production de saucisses, de saucissons en allant jusqu’au séchage des fruits, est en demande en Afrique", explique le responsable de l’association.
En Zambie environ 60% des fruits s’abiment et sont jetés, car il n'y a ni possibilité de stockage ni possibilité de transformation, lance-t-il.
"Et grâce à nos efforts, dans un avenir proche l'une des entreprises russes lancera ici la production de fruits lyophilisés", selon Aсhot Danielian. Il s’agit du groupe Sains, qui exportera ensuite ces produits en Russie et vers d’autres pays.
La concurrence
Bien que les sociétés russes soient les bienvenues, Aсhot Danielian prévoit un niveau accru de concurrence, car les entreprises asiatiques sont déjà bien ancrées sur le marché africain.
"Nous avons perdu beaucoup de temps en termes de développement des affaires en Afrique. La Chine, l'Inde et les pays occidentaux sont assez bien représentés sur les marchés africains, du moins dans cette région d’Afrique de l'Est. Les producteurs russes de machines agricoles devront très probablement faire face à une concurrence rude", détaille-t-il.
Les investissements
"Les Africains attendent avec impatience les investissements russes", ce que les entreprises russes commencent à faire, poursuit le responsable.
"Les Africains ont une volonté d'équilibrer, y compris politiquement, leur dépendance économique, en la répartissant entre différents pôles d'influence", résume-t-il.