L'Afrique doit avoir sa place, et ce n'est pas seulement sur terre ou en mer, ou même dans l'espace. "Ça rentre dans le cadre où l'Afrique doit avoir sa place dans le monde", a déclaré à Sputnik Afrique Azali Assoumani, Président des Comores et président en exercice de l'Union africaine (UA), commentant la proposition faite par Moscou aux pays africains de participer à la création d'une station orbitale russe.
"Effectivement, ce projet-là qu'on est en train de penser en Afrique, le partenaire avec lequel on peut voir comment ensemble, on va aller dans l'espace. Donc là, il y a une esquisse de ce que l'Afrique va gagner en allant à l'espace", a-t-il expliqué.
Selon M.Assoumani, "aller dans l'espace" est quand-même très important, "cela peut éclairer l'Afrique, rassurer les Africains surtout les jeunes Africains", et aussi "les motiver à aller de l'avant".
"Parce qu'aujourd'hui, si un Africain va monter au ciel (va dans l'espace), les gens vont s'encourager pour travailler. Et ça peut effectivement faire en sorte qu'on ait l'expertise, qu'on ait cette éducation", a-t-il souligné.
L'éducation pour une Afrique meilleure
Le dirigeant pense que dans les domaines de l'éducation et de la santé, les Comores ont besoin de la Russie, qui était là pour pallier le manque d'universités, lorsque la France a mis fin à sa coopération avec le pays après son indépendance de façon unilatérale.
"Donc la Russie a pallié avec d'autres pays, tels que les pays du Maghreb que sont le Maroc et l'Algérie. Il y a maintenant des gens qui ont été formés en Russie dans l'administration comorienne ou partout", a-t-il précisé.
M.Assoumani mise sur l'éducation et la santé dans le cadre de la politique d'émergence des Comores d'ici 2030.
Pour lui, quelles que soient les ressources, il faut avoir des personnes formées pour entretenir des relations avec nos partenaires aujourd'hui.
"Lorsqu'un partenaire russe vient aux Comores, il faut des experts comoriens qui travaillent avec lui parce qu'il ne connait pas les réalités du pays. Donc le Comorien formé va capitaliser sa venue parce qu'il va lui dire ce qu'il faut et ne faut pas faire", a-t-il ajouté.
"Les pays qui sont développés, ce n'est pas parce qu'ils ont du pétrole, […] mais aussi des gens, des jeunes qui sont formés et surtout qui sont imbus de l'esprit de patriotisme dans le pays, pour l'intérêt de leur pays. Et c'est ce dont nous avons besoin: l'éducation et la santé", a conclu le chef d'État comorien.