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Afrique en marche
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Un ex-ministre algérien révèle pourquoi l'Occident craint de former des cadres étrangers de qualité

Un ex-ministre algérien révèle pourquoi l'Occident craint de former des cadres étrangers de qualité
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L'Occident craint l'émergence d'économies concurrentes, et la jeunesse africaine ne devrait donc pas y rechercher une éducation de qualité, indique à L’Afrique en marche l’ex-ministre algérien Ferhat Aït Ali. La croissance économique du continent dépend de la capacité des pays d’Afrique à développer leurs propres systèmes éducatifs.
Pour sortir du sous-développement, les pays africains sont tenus de réorienter leurs systèmes d’éducation et de formation. La place de la science, de la technologie et de l’innovation est au cœur du développement socio-économique et de la croissance de l’Afrique, notamment dans les secteurs essentiels. Il s’agit, entre autres, de l’agriculture, de l’énergie, de la santé, des mines, de la sécurité et du développement des infrastructures.

"Pour avoir un système éducatif performant, il faudrait d’abord avoir des moyens matériels conséquents, vu les lourds sacrifices budgétaires que les gouvernements africains sont tenus de consentir", affirme à Radio Sputnik Afrique l’économiste et ex-ministre algérien de l’Industrie Ferhat Aït Ali. Il souligne qu'il faudrait "dimensionner les systèmes éducatifs des pays africains en fonction de leurs moyens".

Et d’expliquer, qu’à titre d’exemple, "dans certains pays, comme ceux de l'Afrique du Nord, l'Algérie a pu disposer de moyens financiers énormes, qui lui ont permis de mener une politique de scolarisation généralisée à toutes les couches de la société et ce, depuis les années 1960. Aujourd’hui, pratiquement, on peut dire qu’elle devenue un symbole de l’alphabétisation sur le continent africain, étant donné que le nombre d’analphabètes est quasiment nul dans le pays. Par contre, en matière de niveau intellectuel et technique, il reste des efforts à faire".
Dans le même sens, l’ancien ministre souligne la nécessité de fixer des priorités pour chaque pays, et plus tard pour chaque région et tout le continent africain. Selon lui, les pouvoirs publics africains, en associant la société civile, les intellectuels et les universitaires "dans un débat citoyen profond et responsable" devraient dégager les priorités à fixer au système éducatif de sa phase primaire à la phase universitaire.
Pour atteindre ces objectifs, l'Afrique peut bénéficier de partenariats avec d'autres pays, par exemple les membres des BRICS. Il s’agit en particulier de la Russie et de la Chine, avec lesquelles les États africains coopèrent depuis longtemps dans le domaine de l'éducation.

"Si on parle de l'évolution scientifique et technologique, les États africains pourraient s’appuyer sur des conventions avec surtout ces deux pays. Je pense qu'avec la nouvelle version du capitalisme, personne en Occident ne veut vraiment former des cadres de qualité pour que des économies concurrentes puissent émerger".

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