La République démocratique du Congo (RDC) ne se contente pas d’un rôle d’observateur auprès des BRICS, mais porte un intérêt substantif vis-à-vis du groupe, avance auprès de Sputnik Afrique lvan Vangu Ngimbi, ambassadeur congolais en Russie.
"Non seulement nous avons un intérêt, mais en plus nous sommes quelque part courtisés aussi", a-t-il fait savoir.
La RDC fait actuellement partie des 12 pays du Sud global intéressés par une coopération avec les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Début juin, le chef de la diplomatie de ce pays africain a pris part à la réunion du club des "amis des BRICS" au Cap.
D’autres pays du continent, comme l’Algérie, l’Éthiopie et l’Égypte ont déposé des demandes en vue d’intégrer le groupe, et le prochain sommet des BRICS à Johannesburg abordera l’élargissement.
De plus, le Président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui assure la présidence tournante du groupe, a récemment invité tous les dirigeants du continent au sommet programmé pour fin août.
"Ce genre de décisions ne se prend pas au niveau de l’ambassadeur, ce sera au niveau du sommet du pays. Mais l'intérêt pour les BRICS, il est réel", a réagi le diplomate à la question de savoir si le Congo envisageait de les rejoindre.
Le continent africain ne peut pas rester à l’écart
D’après lvan Vangu Ngimbi, l’architecture mondiale subit actuellement d’importants changements: "Nous sommes en train d'assister à un remaniement de la géopolitique internationale et nous savons que le catéchisme de l'agenda des années qui viennent est en train de s'écrire en ce moment". Et le continent africain ne peut pas rester à l’écart: "Il faut que l'Afrique prenne part à cette écriture".
"Après grosso modo 60 ans d'indépendance, nous avons fait un peu le bilan et on ne peut pas dire que ce soit vraiment fameux", nuance l’ambassadeur congolais.
Par conséquent il est crucial pour les pays africains de développer de nouveaux partenariats, et le sommet Russie-Afrique, programmé pour la semaine prochaine à Saint-Pétersbourg, en sera l’occasion, indique-t-il.
"La République démocratique du Congo c'est un pays ouvert, mais pas offert. Voilà notre doctrine", résume-t-il.