Aujourd'hui, il n'est plus possible de défier les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), qui contribuent activement à la transformation des relations internationales modernes, a déclaré Gwen Ramokgopa, trésorier général de l'African National Congress (ANC), lors du Progressive Business Forum (PBF) du parti cette semaine.
"Grâce à des efforts conjoints, les BRICS sont aujourd'hui une force de changement progressiste dans les affaires mondiales et ne peuvent être ignorés. C'est pour cette raison que le prochain sommet d'août a suscité tant d'intérêt. Les BRICS ne peuvent plus être rejetés comme une forme insignifiante", avance-t-elle.
Les BRICS ne sont une menace pour aucun pays
Mme Ramokgopa a également noté l'importance croissante de l'organisation, qui affecte les intérêts de près de la moitié de la population mondiale.
"Les BRICS représentent plus de 42% de la population mondiale. Ils représentent 30% du territoire mondial et plus de 30% du PIB du monde, et malheureusement, seulement 18% du commerce mondial. Les BRICS continuent de devenir plus forts, plus fiables et plus influents en tant que plateforme qui fait avancer les intérêts communs des pays du Sud", relève-t-elle.
En outre, Gwen Ramokgopa a exprimé l'espoir que le développement actif des pays du Sud global ne serait pas considéré avec hostilité par les États développés.
"Nous espérons et sommes convaincus que l'avancement de ceux qui ont été laissés pour compte n'est pas considéré et ne sera pas considéré comme une menace pour aucun des pays avancés."
Pas d’objectif de se transformer en bloc militaire
Et ce, d’autant plus que contrairement à l’Otan qui ne recule devant aucune méthode, les BRICS n’ont pas l’intention de se muer en une organisation ou un bloc militaire.
"La Russie et ses partenaires des BRICS n’ont pas pour objectif de devenir une alternative aux organisations ou aux blocs internationaux. Nous considérons les BRICS et l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai) comme des plateformes alternatives et nous nous efforcerons de les façonner en tant que telles: des plateformes alternatives à un monde unipolaire où les intérêts d’une seule hégémonie sont pris en compte", a indiqué à la presse la présidente du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe) Valentina Matvienko.
La croissance du poids international des BRICS est attestée par le fait qu’un certain nombre de pays africains, dont l'Algérie, l'Égypte et l'Éthiopie, ainsi que l'Argentine, l'Iran et le Bangladesh ont déjà officiellement demandé leur adhésion.
Le document sur l'expansion des BRICS est en cours de finalisation à Durban, en Afrique du Sud, dans une réunion d'urgence des sherpas et sous-sherpas des BRICS. L'élargissement du groupe est l'un des principaux sujets à l'ordre du jour de son prochain sommet, prévu fin août à Johannesburg. Le Président sud-africain a récemment confirmé que le sommet se tiendrait en présentiel.