Malgré la pression de Kiev sur l’Alliance, Joe Biden a jugé qu’il serait prématuré d’envisager l’adhésion du pays à l’Otan tant que le conflit en Ukraine se poursuit.
"Je ne pense pas qu'il y ait unanimité au sein de l'Otan sur la question de savoir s'il faut ou non intégrer l'Ukraine dans la famille de l'Otan maintenant, au milieu d'une guerre", a déclaré le Président américain à CNN.
Le chef de la Maison-Blanche a rappelé l’engagement des membres de l’Otan de défendre du territoire de l’Alliance.
"C'est un engagement que nous avons tous pris, quoi qu'il arrive. Si la guerre se poursuit, nous sommes tous en guerre. Si c'était le cas, nous serions en guerre contre la Russie", a-t-il expliqué.
En revanche, il a souligné que les États-Unis et leurs alliés de l'Otan continueraient à fournir à Kiev l'armement dont l’armée ukrainienne a besoin.
Berlin est contre
Le lendemain de cette interview de Joe Biden qui s’est montré sans enthousiasme à la perspective d’élargir le bloc le plus rapidement possible, le journal britannique The Telegraph a rapporté qu’un autre pays membre de l’Otan en est peu convaincu.
Le média a cité une source au sein de l’Alliance affirmant que Berlin était "plutôt réticente à l’idée d'offrir une adhésion immédiate" à Kiev et que l’Allemagne voulait du temps pour développer des garanties de sécurité "afin de bloquer de fait l'adhésion".
Le média a cité une source au sein de l’Alliance affirmant que Berlin était "plutôt réticente à l’idée d'offrir une adhésion immédiate" à Kiev et que l’Allemagne voulait du temps pour développer des garanties de sécurité "afin de bloquer de fait l'adhésion".
Selon cette source, l’Allemagne voudrait utiliser le sommet, programmé pour les 11 et 12 juillet, pour exhorter les autres à se concentrer sur les garanties de sécurité, plutôt que sur les propositions d'adhésion.
Plus tôt Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Alliance, a promis que lors du sommet, les membres de l’Alliance approuveraient "un ensemble de mesures visant à rapprocher l’Ukraine de l’Otan" parmi lesquelles: un programme d’assistance pluriannuel axé sur l’interopérabilité et la hausse du "niveau de la relation politique entre l’Otan et l’Ukraine".
Dans tous les cas, l’adhésion de nouveaux membres à l’Alliance nécessite un accord unanime des États participants.
Dans tous les cas, l’adhésion de nouveaux membres à l’Alliance nécessite un accord unanime des États participants.