Depuis le début de l’opération russe dans le Donbass, les pays occidentaux se sont mis à charger l’Ukraine d’armes. À eux seuls, les États-Unis ont annoncé lui en avoir livré pour 40 milliards de dollars.
Le deuxième plus grand fournisseur est le Royaume-Uni, dont les livraisons se sont élevées fin mai 2023 à 5,9 milliards de dollars, selon Londres.
Le Président polonais Andrzej Duda a récemment annoncé que son pays était le troisième plus grand fournisseur d’armes à l’Ukraine. Selon les autorités polonaises, depuis le début de l’opération russe, la Pologne a fourni à Kiev des armes et du matériel de guerre pour un montant supérieur à 1% du PIB .
Le chef de délégation russe aux négociations de Vienne sur la sécurité et le contrôle des armements Konstantin Gavrilov signale que des armes occidentales livrées à l’Ukraine refont surface sur le marché noir.
"Il y a un risque de propagation de par le monde depuis la zone du conflit d’armes à feu légères, de Javelin, de systèmes portatifs antiaériens et antichars. On connaît déjà des cas où ces armes sont vendues sur le marché noir à destination du Moyen-Orient, notamment Idleb. Nous avons déjà vu des témoignages vidéo", a-t-il révélé.
Selon l’ambassadeur russe auprès de l’Onu Vassili Nebenzia, les armes livrées par l’Occident à l’Ukraine ont été recensées dans des pays d’Europe et d’Afrique, grossissant les arsenaux de groupes criminels.
"Les risques liés à leur propagation incontrôlée et au fait qu’elles se retrouvent entre les mains de criminels et de terroristes via le marché noir augmentent en progression géométrique", a-t-il détaillé.
En France, elles tirent déjà
Toujours selon Konstantin Gavrilov, les Européens ne comprennent pas qu’"ils jouent avec le feu" parce que ces armes peuvent tomber aux mains de terroristes.
La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a déclaré fin mai que le département d’État devait retenir que les armes livrées à l’Ukraine se retrouvaient sur le marché noir d’où elles partaient en Europe et ailleurs.
Jeudi 6 juillet, elle a affirmé que des armes remises à l’Ukraine étaient utilisées par des protestataires en France.