L'une des principales raisons de l’intérêt grandissant envers le groupe des BRICS réside dans la politique de respect mutuel entre ses membres, ainsi que dans l'ouverture et la transparence des échanges, mais aussi des "conditions commerciales favorables", a déclaré Monica Mutsvangwa, ministre de l'Information, de la Publicité et des Services de Radiodiffusion du Zimbabwe, dans une interview exclusive à Sputnik Afrique.
"Ils n'imposent pas de restrictions aux pays avec lesquels ils commercent, d'où l'idéologie prometteuse pour les économies émergentes africaines."
Composé pour l’instant de cinq pays (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), le bloc économique a récemment connu une vague d'intérêt de la part de pays en développement. Au moins quinze ont exprimé leur souhait de le rejoindre, tandis que l'Algérie, l'Égypte, l'Éthiopie, l'Argentine, l'Iran et le Bangladesh ont déjà officiellement demandé leur adhésion.
Des avantages pour les pays membres
Selon Mme Mutsvangwa, les BRICS en tant que bloc économique proposent également d'autres avantages à ses membres, sans les menacer de sanctions. Ce type de politique est quelque chose que les économies émergentes africaines recherchent, a-t-elle souligné.
"Il est donc clair que la coopération entre les pays qui composent les BRICS créera vraiment un ordre mondial équilibré", a ajouté la ministre.
En dehors de cela, les BRICS offrent un soutien aux pays africains dans des domaines tels que la technologie, les produits pharmaceutiques et l'exploitation des ressources naturelles. Par exemple, la société chinoise Tsingshan construit actuellement une usine sidérurgique Manhize à Vuma, à 140 kilomètres de la capitale Harare, a-t-elle rappelé.
Les liens avec la Russie
Monica Mutsvangwa a également mis en valeur la coopération de longue date entre la Russie et le Zimbabwe. Son pays est reconnaissant pour le soutien de Moscou, en particulier pour la formation militaire. Selon elle, environ 20% des dirigeants militaires zimbabwéens ont été formés en Russie.
D'après la ministre, la Russie peut coopérer avec le Zimbabwe dans la production d'équipements, d'acier, de moteurs d'avion, et de nombreux autres domaines.