Le pangolin, dont le corps est recouvert d’écailles et peut facilement se mettre en boule, a inspiré des chercheurs allemands pour créer un petit robot médical très prometteur.
Originaire d'Afrique subsaharienne et d'Asie, le pangolin, appelé également fourmilier écailleux, peut se déplacer simplement en organisant ses écailles de kératine en une structure superposée. Il peut faire ainsi des mouvements souples et sans encombre.
En prenant ce modèle de base, des chercheurs de l’Institut Max-Planck pour les systèmes intelligents à Stuttgart ont mis au point un robot spécial, qui combine les avantages de la robotique molle (c’est-à-dire construite avec des matériaux souples) avec des éléments métalliques. Les résultats ont été publiés fin juin dans la revue Nature Communications.
Leur robot est composé d'une couche de polymère souple contenant des particules magnétiques, sur laquelle de petites écailles métalliques ont été intégrées.
Champs d’application
L’appareil mesure environ deux centimètres de longueur (20 × 10 × 0,2 mm), et peut être actionné avec un champ magnétique basse fréquence.
"Le robot pangolin est considéré comme prometteur pour la médecine moderne. Il pourrait un jour atteindre même les endroits les plus étroits et les plus sensibles du corps de manière peu invasive et douce et émettre de la chaleur au besoin", soulignent les chercheurs.
Il est flexible et peut se rouler en forme de cylindre pour se déplacer plus facilement dans le corps, notamment dans le système digestif. Les éléments métalliques n’abîment pas les tissus. L’appareil est capable de transporter une petite charge, par exemple un médicament, qu'il peut déposer une fois arrivé à destination.
Sous l'effet d'un champ magnétique haute fréquence, les écailles chauffent à plus de 70 degrés Celsius à une distance de plus de 5 cm. Le robot pourra alors être utilisé pour traiter une thrombose, arrêter un saignement ou retirer un tissu tumoral.