Le Maroc a réagi à la manifestation retentissante qui a eu lieu mercredi à Stockholm, lorsqu'un Coran a été brûlé mercredi devant une mosquée de Stockholm avec l'aval du gouvernement suédois. L’ambassadeur du Maroc en Suède a ainsi été rappelé pour consultation pour une durée indéterminée, et le chargé d’affaires du Royaume de Suède à Rabat a été convoqué au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
"Ce nouvel acte offensant et irresponsable fait fi des sentiments de plus d'un milliard de musulmans, en cette période sacrée du grand pèlerinage à la Mecque et de la fête bénie de la fête de l'Adha", a déploré le ministère dans un communiqué.
Lors de la convocation, les diplomates ont notifié au chargé d’affaires suédois "la condamnation la plus vigoureuse par le Royaume du Maroc de cette offense et le rejet de cet acte inadmissible".
Un acte "scandaleux"
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a pour sa part condamné ce jeudi la destruction d'un Coran dans la capitale suédoise. Dans un communiqué, il a qualifié cet acte de "scandaleux" et de blessant les sentiments des musulmans du monde entier. L'incident alimente l'hostilité entre les peuples, selon Le Caire.
Poutine se distancie
Le Président russe a pris ses distances, le jour même, avec la décision des autorités suédoises. "C'est un sanctuaire pour les musulmans et pour tous les autres. Nous savons que dans d'autres pays, ils agissent différemment. Ils ne respectent pas les sentiments religieux des gens et disent que ce n'est pas un crime", a déclaré Vladimir Poutine.
L'autodafé a également été critiqué par Ankara et Washington, indique L'Orient-le jour. L'auteur de cet acte est un Irakien de 37 ans ayant fui son pays. Un militant de droite suédo-danois avait déjà brûlé, en janvier dernier, un exemplaire du Coran à proximité de l'ambassade de Turquie à Stockholm, déclenchant la colère du monde musulman, rappelle le quotidien francophone libanais.
À la mi-mars, les musulmans de la Crimée et du Caucase ont pour leur part condamné les soldats ukrainiens filmés en train de brûler des pages d’un Coran pour allumer un feu.