Le possible recours par Kiev à une "bombe sale" aura de lourdes conséquences, dit la Défense

La Défense russe a mis en garde contre les lourdes conséquences au possible recours par Kiev à une "bombe nucléaire sale". Ce sur fond du risque accru de propagation des infections obtenues artificiellement dans les laboratoires américains.
Sputnik
Le renseignement russe a pointé des témoignages selon lesquels Kiev a pu poursuivre son travail sur la création d'une bombe sale.
Igor Kirillov, le commandant en chef des Troupes russes de la protection radiologique, chimique et biologique, a pour sa part mis en garde contre les lourdes conséquences du possible recours à ce type de bombe par l'Ukraine.

Risque accru dans les laboratoires américains

Le responsable militaire Igor Kirillov a pointé en outre "le risque accru inacceptable d'accidents dans les laboratoires biologiques américains". C'est cela qui a poussé le transfert de laboratoires sur les territoires de pays tiers, dont l’Ukraine.
Se référant à une enquête de la société indépendante Intercept, M.Kirillov a indiqué, qu'entre 2015 et 2020, dans le laboratoire de l'Université d'État de Caroline du Nord, on a enregistré 28 incidents liés à la propagation de micro-organismes aérosols, aux déversements de biomatériaux et aux morsures d'animaux de laboratoire.
Et d'ajouter qu'en transférant leurs laboratoires dans les pays tiers, les Etats-Unis lèvent les soupçons des clients de leurs programmes biologiques militaires.

Activités de la société américaine Metabiota en Afrique

La Défense russe a par ailleurs dénoncé les activités que la société américaine Metabiota, compilant des données pour prévoir des épidémies, mène en Afrique au profit d'agences gouvernementales américaines, dont le département d'État.
"Les documents obtenus au cours de l'opération militaire spéciale confirment les liens entre l'institut Walter Reed et la direction de l'Agence de réduction des menaces pour la défense (DITRA) et son principal contractant, Metabiota. La documentation financière et scientifique disponible montre que la société opère en Afrique, au Kenya, en Ouganda et en Afrique du Sud", a précisé le responsable militaire.
Outre DITRA, l'Agence nationale de la sécurité et le département d'État figurent parmi les clients, a-t-il ajouté.

Foyers d'infections artificiels

La Défense a par ailleurs indiqué que la recherche biologique de l'armée américaine permettait de créer artificiellement des foyers d'infections dangereuses.
"Le Pentagone poursuit ses efforts pour obtenir des populations de vecteurs [de maladies], dont les agents pathogènes ne se propagent pas naturellement, comme Ebola, l'hépatite B, le SIDA et le syndrome respiratoire aigu sévère. Des cultures cellulaires de moustiques infectés par le virus de l'hépatite B ont déjà été obtenues", a fait savoir Igor Kirillov.
Qui plus est, les Etats-Unis étudient activement les maladies transmises par les insectes qui ne sont pas courantes sur le continent nord-américain, comme la fièvre de Crimée-Congo, l'encéphalite transmise par les tiques et l'encéphalite japonaise, a poursuivi le responsable militaire.
Selon Igor Kirillov, plus de 100 travaux ont été publiés dans la presse ouverte par des organismes de recherche du département américain de la Défense sur l'étude des principaux types de moustiques et de tiques, porteurs d'infections épidémiquement importantes, à savoir les fièvres de la vallée du Rift, du Nil occidental, dengue, Zika.

Oiseaux migratoires infectés, moustiques vecteurs d'infections

Parallèlement, les spécialistes font part de la croissance de l'incidence de la grippe chez les oiseaux migrateurs depuis l'Ukraine. En 2015, aucun cas n'avait été enregistré, mais depuis début 2023, 45 foyers ont été détectées, 21 régions ont été reconnues comme défavorables, a détaillé Igor Kirillov.
"L'inondation des territoires de la région de Kherson orchestrée par Kiev peut compliquer la situation, notamment en ce qui concerne les infections à arbovirus. Après une baisse du niveau de l'eau, la formation de foyers de maladies transmises par les moustiques, en premier lieu la fièvre du Nil occidental, est possible", a averti le responsable militaire russe.
Et d'ajouter que les Etats-Unis envisagent de transférer des moustiques par le biais de drones pour contaminer les militaires ennemis.
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