Un fabricant israélien va ouvrir deux usines de drones au Maroc

Le Maroc va ouvrir ses portes au fabricant de drones israélien Elbitsystems, alors que les relations entre Rabat et Tel Aviv se réchauffent. Le royaume chérifien se penche depuis quelque temps sur la question des drones, qui pourraient changer la donne dans le Sahara occidental.
Sputnik
Le rapprochement continue. Le Maroc et Israël mettent en pratique leur récent accord de coopération sécuritaire, puisque le royaume chérifien va accueillir sur son sol deux usines de drones, du fabricant israélien Elbitsystems.
L’une d’entre elles sera installée à Casablanca, a indiqué Shai Cohen, chef du bureau de liaison israélien à Rabat. Le Maroc avait déjà commandé plusieurs drones Hermes-900 auprès d’Elbitsystems, ainsi que des systèmes de lance-roquettes d’artillerie PULS, déjà en service au sein des Forces Armées Royales (FAR).

Le royaume des drones

Ce n’est pas la première fois que le Maroc se positionne sur le secteur des drones. Fin 2022, Rabat avait ainsi déclaré vouloir s’investir dans la fabrication d’aéronefs d’observation, de surveillance et d’armement.
Début juin, certains militaires marocains avaient également participé à une formation en Chine, pour s’entraîner sur des drones Wing Loong II, équipés de bombes et de missiles guidés.
Ce regain d’intérêt intervient dans une période de tensions autour du Sahara occidental. Le conflit larvé dans la région est en effet propice à l’utilisation de tels aéronefs, comme l’expliquait récemment à Sputnik Yaakov Kedmi, ancien officier du renseignement israélien. Même si les combats entre drones restent rares, ceux-ci peuvent participer à diverses missions dans la région. Les acquisitions risquent de s’intensifier de chaque côté.
Le Sahara occidental est le théâtre d’une lutte entre le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario. Ces derniers réclament un référendum d’autodétermination, alors que le royaume chérifien propose une autonomie sous sa souveraineté. D’autres acteurs régionaux comme l’Algérie et l’Espagne jouent aussi leur carte dans ce dossier. Alger soutient traditionnellement les indépendantistes, alors que Madrid s’est récemment rapproché des positions marocaines.
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