La nouvelle salve de sanctions antirusses que les pays de l’Union européenne projettent d’introduire ne signifie que le souhait de l’Occident de poursuivre l’escalade, a jugé auprès de Sputnik l’ancien ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohamed El Orabi.
"Les sanctions occidentales ciblant la Russie sont devenues une arme bien connue et non efficace […]. L’échec est attendu et les conséquences hantent l’Occident", a-t-il fait valoir.
L’ex-chef de la diplomatie égyptienne a poursuivi en affirmant que les sanctions économiques ne constituaient jamais un facteur décisif pour résoudre les contradictions sur un point controversé ou pour exercer de la pression sur un État.
"[Elles] influencent les États qui les introduisent bien avant d’avoir un impact négatif sur les pays auxquels elles sont imposées", a indiqué Mohamed El Orabi.
Une nouvelle salve des sanctions
Le 16 juin, une source a fait savoir à Sputnik que la session des représentants permanents des pays de l’Union européenne pour s’accorder sur le 11e paquet de sanctions antirusses, prévu le 19 juin, avait été annulée. Pourtant, l’UE s’attend à se mettre d’accord la semaine prochaine.
Après avoir visé la Russie avec 10 lots de sanctions depuis le 24 février 2022, l’UE envisage que ce nouveau paquet renforce encore la lutte contre le contournement des restrictions européennes. Elle envisage de cibler les entreprises et les pays, y compris les États tiers, qui, selon Bruxelles, participent ou aident à contourner les sanctions antirusses. Il a également été signalé que ni les diamants russes ni l'industrie nucléaire russe ne seraient dans le viseur de la 11e vague de sanctions.
Vladimir Poutine avait précédemment déclaré que la politique d'affaiblissement de la Russie était une stratégie à long terme de l'Occident, et que les restrictions avaient porté un coup sérieux à l'économie mondiale dans son ensemble.