Le modèle économique actuel ne sert plus les intérêts de l’Afrique, selon l’ambassadeur guinéen

Plusieurs pays veulent choisir librement leurs partenaires et se développer à leur guise mais le système économique actuel ne le permet plus, avance auprès de Sputnik Afrique l’ambassadeur de Guinée à Moscou. De plus, les aides internationales ne pallient pas à ce problème mais laissent les pays africains "toujours derrière les mains tendues".
Sputnik
Les pays africains ne profitent plusdu modèle économique en vigueur, estime auprès de Sputnik Niankoye Haba, ambassadeur de Guinée à Moscou.
"Le système économique actuel semble ne plus servir les intérêts des pays en développement", a expliqué le 15 juin le diplomate en marge du Forum international économique de Saint-Pétersbourg (SPIEF).
Globalement, les pays africains ont vécu plusieurs événements qui pourraient être considérés comme "la cause fondamentale du retard qu'ils accusent aujourd'hui". Les États africains "suivent souvent un processus de développement qui ne leur permet pas de s'épanouir".

"C'est pourquoi l'idée de vivre dans un monde multipolaire où chaque pays pourrait avoir son mot à dire et être considéré dans ce monde, semble à tous nos pays qui sont aujourd'hui en retard dans notre développement, très intéressant", poursuit l’ambassadeur guinéen.

En outre, chaque pays voudrait être libre de choisir ses partenaires et de coopérer avec eux de manière mutuellement avantageuse, a-t-il ajouté.

"Toujours derrière les mains tendues"?

La question du format des aides internationalesau développent est également crucial, lance l’ambassadeur.
"Nous sollicitons vraiment de l'aide auprès de nos partenaires, mais des aides qui pourraient nous permettre de nous passer de l'aide. Il ne faudrait pas que nous soyons toujours derrière les mains tendues", insiste-t-il.
Le développement souverain comme fondement d'un monde juste est l’une des sujets clés du SPIEF, qui se tient du 14 au 17 juin dans la capitale culturelle russe.
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