Khulekani Skosana, un jeune membre du Congrès national africain et président du sous-comité des relations internationales de la Ligue de jeunesse au sein de ce parti sud-africain, a déclaré à Sputnik Afrique que les sanctions adoptées contre lui par les autorités ukrainiennes démontraient le bien-fondé de sa décision d’être observateur aux référendums dans le Donbass.
"Je suis du bon côté de l’Histoire […]. Je ne suis pas gêné d’être sanctionné parce que c’est clairement un régime nazi. Il n’y a rien que je puisse faire pour que ces gens m’aiment", a-t-il affirmé.
Et d’expliquer que le régime de Kiev ne considère pas les Africains comme d’égal à égal, tout dans l’esprit de l’idéologie nazie.
"Ils ne nous voient pas. Je pense que nous sommes des sous-hommes pour eux et vraiment, je me fiche de ce qu’ils pensent", a-t-il poursuivi.
Il a souligné que l'Afrique du Sud n'aurait jamais pu se libérer du régime de l'apartheid sans le soutien et la solidarité de la communauté internationale. "Il serait donc hypocrite de la part des Sud-Africains de rester les bras croisés alors que le nazisme menace l'Ukraine", selon lui.
"En plus de 300 ans, les Africains luttaient pour se libérer des chaînes du colonialisme. C’est pour cela que quand nous ressentirons une odeur d’oppression ou de nazisme, nous nous prononcerons contre cela, coûte que coûte. Donc pour moi, ces sanctions sont un signe d’honneur qui me placent sur un seul rang avec les grandes personnes", a conclu M.Skosana.
Khulekani Skosana a été un observateur de l’Afrique du Sud aux référendums d’adhésion à la Russie tenus dans le Donbass fin septembre 2022. Depuis, il maintient une position cohérente à l’égard de la Russie dénonçant notamment les sanctions occidentales contre Moscou.