L’Égypte, nouveaux pays des pandas. Le Caire se penche en effet sur l’émission des "Pandas Bonds", ces obligations libellées en renminbis qui permettent à des émetteurs étrangers d’accéder au marché obligataire chinois, rapporte l’agence de presse Ecofin.
Le pays des pharaons a en effet obtenu l’appui de la Banque africaine de développement (BAD), qui a validé une garantie partielle de 345 millions de dollars pour soutenir cette initiative, a déclaré le président de l’institution, Akinwumi Adesina en marge des Assemblées annuelles de la BAD.
Cette mesure devrait permettre à l'Égypte de financer certains projets environnementaux et sociaux, tout en devenant le premier pays du continent à tenter l’expérience des "Pandas Bonds".
"Cet accord avec la Banque africaine de développement ajoute une nouvelle dimension à notre partenariat stratégique, orienté vers la transition vers les énergies renouvelables et le financement de projets d'infrastructures durables", a ainsi déclaré Rania Al-Mashat, la ministre égyptienne de la coopération internationale, selon Ecofin.
L’émission de ces bonds n’a d’ailleurs rien d’une surprise, puisqu’elle était dans l’air depuis 2022. Ahmed Kouchouk, vice-ministre égyptien des Finances de l’époque avait déjà évoqué le cas, déclarant que le pays "attendait le bon moment".
Le Caire à la manœuvre
L’Égypte a multiplié les accords de financement ces derniers mois, signant notamment avec une filiale de la Banque islamique de développement, en compagnie de six autres pays africains, pour lever 1,4 milliard de dollars.
Le Caire a également rejoint la Nouvelle banque de développement (NBD), organe officiel des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), visant à faire contrepoids aux grandes structures internationales comme le Fonds monétaire international (FMI).
Côté obligataire, la NBD avait justement lancé ses premières obligations "vertes" en dollars fin avril, pour un montant de 1,25 milliard de dollars.