Continuer sur la lancée. Après avoir libéré la ville d’Artiomovsk (Bakhmout), les forces russes pourraient poursuivre leur progression vers Tchassov Yar, rapporte Military Watch Magazine. La victoire d’Artiomovsk ouvre en effet de nouvelles voies, permettant à l’artillerie russe d’avancer, pour frapper d’autres positions ukrainiennes.
"La ville de Tchassov Yar à l'ouest de Bakhmout est considérée par les analystes occidentaux comme la prochaine cible des avancées russes", écrit ainsi le média spécialisé.
La localité est située à une distance de 15 kilomètres d’Artiomovsk, dans la république populaire de Donetsk (RPD).
La progression de l’artillerie devrait aussi menacer les forces ukrainiennes dans les deux grandes villes de Kramatorsk et Slaviansk, précise encore Military Watch Magazine.
Zelensky avait averti
Le média américain rappelle d’ailleurs que le Président ukrainien lui-même avait fait un constat similaire, début février. Volodymyr Zelensky avait ainsi admis que la libération d’Artiomovsk ouvrait la porte à d’autres mouvements russes vers le nord.
"Nous nous battrons tant que c’est raisonnable. Les Russes voudront alors continuer jusqu’à Kramatorsk et Slaviansk, jusqu’aux confins du Donbass et jusqu’au Dniepr, s’ils le peuvent", avait-il déclaré.
Même analyse du côté de l’armée russe. Début mars, le ministre de la Défense Sergueï Choïgou avait ainsi rappelait qu’Artiomovsk était "un nœud important de la défense" ukrainienne dans le Donbass. Sa libération peut permettre de "mener une offensive en profondeur dans la ligne de défense" avait-il ajouté.
Ce 21 mai, le ministère russe de la Défense avait annoncé que les forces russes contrôlaient la ville d’Artiomovsk. Information, confirmée par la suite par la partie ukrainienne. De nombreux observateurs ont souligné le poids de cette victoire, au vu de l’intensité des combats menés dans la zone. L’ancien sénateur américain, Richard Black a ainsi déclaré que la Russie avait remporté "la plus grande bataille depuis la Seconde guerre mondiale".
La perte de la ville met aussi la pression sur les autorités ukrainiennes, déclarait récemment à Sputnik l’analyste politique Ivan Mezioukho. Les alliés de Kiev risquent désormais de pousser rapidement Volodymyr Zelensky vers une contre-offensive qui pourrait se révéler suicidaire, expliquait-il ainsi.