Les États-Unis n'hésiteraient pas à mener le monde au bord de la catastrophe pour ne pas perdre leur première place, a écrit le 22 mai le Global Times, relayant les propos de KJ Noh, analyste politique et membre des organisations Veterans for Peace et Pivot to Peace, établi dans le pays de l’Oncle Sam.
"L'Asie veut la paix. La Chine veut certainement la paix, mais les États-Unis veulent la guerre […]. Ils entreront en guerre pour maintenir leur hégémonie. Ils préféreraient voir la fin du monde, plutôt que la fin de leur suprématie", résume la publication.
Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a déclaré ce 23 mai que plus les armes fournies à Kiev seront destructrices, plus le scénario de l'apocalypse nucléaire est probable.
Éviter une "Ukraine bis" en Asie
Selon l’analyste, tous les pays d’Asie de l’Est doivent regarder attentivement le conflit ukrainien et ne pas s’engager dans une des guerres par procuration de Washington. Le monde traverse une période très dangereuse, mais la leçon qui doit en être tirée "est de regarder l'Ukraine et de ne pas laisser les États-Unis apporter la guerre sur [leurs] côtes".
"Les États-Unis feront tout pour franchir toutes les lignes rouges afin de provoquer une guerre. Ils veulent créer une sorte de stratégie du train en marche contre la Chine et amener le monde entier à sanctionner la Chine comme cela a été fait avec l’Ukraine" contre la Russie, a expliqué l’analyste.
Le G7: Sept Grands ou groupe de suiveurs?
Lors de leur récent sommet à Hiroshima, les membres du G7 ont appelé la Chine à "ne pas mener d'activités d'ingérence" à l’étranger et à "faire pression sur la Russie" pour qu’elle cesse son opération spéciale en Ukraine. Pourtant fin février, la Chine avait déjà publié un plan en 12 points de règlement politique de la crise ukrainienne. Moscou avait favorablement accueilli ce document tentant de concilier le respect de la souveraineté ukrainienne et les garanties de sécurité réclamées par la Russie. Toutefois Washington s’était montré plus circonspect, considérant la proposition chinoise comme une "manœuvre tactique".
Après la publication du communiqué du G7, Pékin avait dénoncé la "manipulation" des questions relatives à la Chine par ce groupe qui s'obstine à la discréditer et l’attaquer".
KJ Noh estime que les pays du G7 marchent dans les pas des États-Unis, non pas parce qu’ils voient la Chine comme une menace, mais parce qu’ils cèdent aux pressions de Washington.
"S'ils ne suivent pas les États-Unis, il y aura des sanctions. Dans un certain sens, ils forment une coalition involontaire", affirme KJ Noh.