L’arrivée d'armes occidentales de plus en plus sophistiquées, y compris d'avions F-16, à Kiev n'est pas en mesure d’inverser la situation sur le champ de bataille, a déclaré ce 23 mai Dmitri Peskov, porte-parole du Président russe.
"Il est évident que la décision a été prise d'ajouter des avions, mais tout comme les autres types d'armements, ils ne peuvent pas changer fondamentalement la situation sur le front", a-t-il indiqué.
Le journal Politico, citant Yuriy Sak, conseiller du ministre ukrainien de la Défense, avait précédemment affirmé que les Pays-Bas pourraient devenir le premier pays à transférer des F-16 à Kiev.
Potentielles livraisons de F-16
Les F-16 viendraient compléter les chars Leopard et les missiles à longue portée britanniques Storm Shadow déjà livrés à l’armée ukrainienne. Selon Politico, le Pentagone ne s’opposerait pas à l’envoi d’avions de ce type par d’autres pays. D’ailleurs, la décision de mettre des F-16 à la disposition de Kiev n’aurait pas encore été prise. Le Pentagone a plusieurs fois exprimé des doutes concernant l’utilité de ces appareils sur le théâtre d’opérations ukrainien.
Le chancelier allemand, Olaf Sсholz, a pour sa part annoncé que son pays ne se joindrait pas à cette fourniture d’avions de chasse, même s’il revendique que l’Allemagne est le deuxième plus grand soutien à l’Ukraine après les États-Unis.
Dès les premiers acheminements, Moscou avait mis en garde les pays de l’Otan contre la fourniture d’armes à Kiev.
Dans cette logique, le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov avait déclaré en 2022 que tout fret comportant des armes à destination de Kiev serait une cible justifiée pour la Russie.