Le Zimbabwe reçoit des hélicoptères de sauvetage et lance une pique à l’Occident - vidéo

Le Président du Zimbabwe a reçu jeudi à l’aéroport international de Harare 18 hélicoptères livrés à titre gracieux par la Russie. En remerciant les autorités russes, il a également dénoncé les tentatives de l’Occident d’éloigner l’Afrique de Moscou: "Vous dites que les victimes de sanctions ne devraient pas se parler, c'est absurde".
Sputnik
Le Zimbabwe s’est doté jeudi de 18 hélicoptères médicaux, de police aérienne et de sauvetage: un don de la Fédération de Russie.
La cérémonie s’est déroulée sur le tarmac de l’aéroport international Robert Gabriel Mugabe de Harare en présence du Président Emmerson Mnangagwa.
"Le Zimbabwe fait l'objet de sanctions et, contrairement à nos voisins et au reste du monde, il nous est difficile d'acquérir les outils dont nous avons besoin pour atténuer l'impact des cyclones et des catastrophes dans notre région", a déclaré le chef de l'État cité par Africanews.
Selon la chaîne de télévision, à travers ce geste, le Zimbabwe et la Russie, tous deux sous sanctions occidentales, tentent de renforcer leurs relations. Pour Harare, il est hors de question de remettre en cause la coopération avec Moscou.

Deux pays sous sanctions

"La Fédération de Russie est sous sanctions, le Zimbabwe est sous sanctions, imposées par les mêmes personnes, pour des raisons différentes. Puis on vous dit 'ne parlez pas à ce type qui est sous sanctions' alors que je suis dans la même situation. Vous dites que les victimes de sanctions ne devraient pas se parler, c'est absurde", a commenté Emmerson Mnangagwa.

La livraison de ce matériel a été rendue possible grâce à un accord de partenariat public-privé avec le groupe public russe Rostec, dont le PDG Sergueï Tchemezov a également assisté à la cérémonie.
L’ambassadeur russe au Zimbabwe Nikolaï Krassilnikov s’est félicité du renforcement de l’interaction entre les deux pays "malgré les menaces de sanctions et les défis de la période turbulente que nous traversons".
Le Zimbabwe est sous le coup de sanctions américaines, de l'Union européenne et du Royaume-Uni depuis 20 ans. Les pays qui ont décidé de ces restrictions accusaient le gouvernement de Robert Mugabe de violer les droits de l’homme. Bien que Robert Mugabe, père de l'indépendance en 1980, ait quitté le pouvoir en 2017, l’Occident maintient ses verrous.
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