Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a fustigé la Cour pénale internationale, estimant que l’institution sert d’instrument de pression contre la Russie. Dans une interview accordée à la chaîne ATV de la République serbe de Bosnie, il a par ailleurs critiqué le mandat d’arrêt émis en mars contre le Président russe.
"Dans cette situation, nous estimons que cet organe international n’est en effet qu’une marionnette manipulée par l’’Occident collectif’, l’utilisant à ses propres fins pour renforcer la pression sur notre pays. Ils n’y arriveront pas", a déclaré M.Peskov.
Selon lui, certains États subissant une crise de souveraineté "peuvent être hypothétiquement intéressés par l’accomplissement de cet ordre" si une telle occasion se présente. Pourtant, on a du mal à imaginer cette issue, a ajouté le porte-parole.
Moscou ne reconnaît pas la compétence de la CPI et ne considère pas ses mandats valides juridiquement.
Le 17 mars, la Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova, commissaire présidentielle aux droits de l’enfant. L’institution basée à La Haye les considère comme responsables de la "déportation illégale" d’enfants que les autorités russes sauvaient des tirs ukrainiens et évacuaient dans des régions sécurisées.
Parmi les pays qui n’ont pas ratifié le Statut de Rome, créant la CPI, figurent une trentaine d’États, dont les États-Unis et Israël.