La Russie est prête à satisfaire les intérêts des pays africains pour une large gamme de nouvelles technologies et de produits agricoles, dont les engrais, a estimé le représentant commercial russe au Maroc dans un entretien accordé à Sputnik Afrique.
"De nombreux pays africains considèrent notre pays comme l'un des principaux partenaires dans différents secteurs de l'économie, notamment dans le secteur agricole", a noté Alexeï Andreïev en marge du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) 2023.
Question des fertilisants
Très populaires sur le continent africain, les engrais attirent une attention particulière, alors que la Russie est leur premier fournisseur, précise-t-il. Ce, alors que leurs vente et transport se retrouvent souvent entravés par des sanctions occidentales.
"Nous recevons un grand nombre de demandes pour promouvoir ces produits en direction de l’Afrique et, en effet, nous entendons souvent des représentants d'entreprises africaines parler de la situation très difficile du secteur agro-industriel dans leur pays".
La représentation commerciale russe "étudie des opportunités différentes pour développer une coopération avec les entreprises africaines et est toujours prête à donner des consultations aux sociétés russes qui veulent commencer leurs activités sur le marché marocain", a noté M.Andreïev.
Technologies, céréales, produits laitiers
Les autres marchandises qui attirent le plus les clients africains sont "les projets dédiés au génie mécanique, ainsi que l'utilisation de nouvelles technologies dans l'agriculture", dont "les drones", selon l’officiel.
Il s’agit aussi des "produits russes de la société Espace, par exemple, fabricant de colliers spéciaux pour l'observation de grands animaux". En Russie, elle est utilisée pour surveiller et étudier les routes de migration des rennes, mais peut servir d’autres objectifs:
"Les Marocains s'intéressent à l'application de ces technologies dans le domaine de l'élevage bovin en plein air, ainsi que dans le domaine de l'observation des routes de dromadaires", explique M.Andreïev.
Le royaume exprime aussi un vif intérêt pour certains produits de la société Lukoil Lubricants, présente dans le pays depuis quelques années, qui "propose différents genres d'huiles techniques pour la machinerie agricole".
Traditionnellement, les entreprises africaines cherchent aussi des céréales, des engrais et des huiles, a-t-il précisé. Par ailleurs, au cours de ce salon, la Russie expose également ses produits laitiers, des fromages, des confiseries, du miel, ainsi que des "produits russes inhabituels, par exemple des protéines, des graines de tournesol".
De nouvelles perspectives
En marge de cette exposition, la partie russe a tenu des discussions avec des représentants de la Côte d'Ivoire, du Sénégal, du Burkina Faso, des Comores, du Niger, du Togo, du Soudan et de l'Égypte, poursuit l’officiel. Ils ont été invités à participer au 12ᵉ Forum économique Russie-Afrique qui se tiendra à Saint-Pétersbourg du 26 au 29 juillet 2023.
En plus de cela, trois entreprises russes y ont tenu avec succès des négociations avec des représentants marocains. Y figure la société BTI Group, fabricant de logiciels pour le secteur agricole.
"À l'heure actuelle, on a des informations sur le grand intérêt des entreprises marocaines pour l'application de ces technologies dans l’agriculture du royaume", a fait savoir le représentant commercial.
Et d’ajouter que la partie russe espère que "la coopération entre BTI et les sociétés du Maroc sera fructueuse et mutuellement bénéfique, gagnant-gagnant".
Ensuite, de nouveaux liens se tissent avec Miratorg, fournisseur de produits semi-finis prêts et pour animaux, qui coopère déjà avec de grandes chaînes de distribution du royaume. Enfin, l’entreprise Blago pourrait approvisionner le pays avec des tourteaux et de l’huile de tournesol.