Donbass. Opération russe

L’Ukraine manque d’armements pour une contre-offensive, selon le NYT

Le volume de chars occidentaux et d’autres armements n’est pas suffisant pour une contre-offensive ukrainienne, indique le New York Times en citant des papiers secrets du Pentagone divulgués sur le Net. De plus, les Abrams M1 ne seraient pas livrés avant l’automne et les alliés de Kiev ne peuvent pas produire le nombre voulu de munitions.
Sputnik
Kiev ne dispose pas de suffisamment d’armements occidentaux pour assurer une contre-offensive, a écrit le New York Times en se référant à des données confidentielles du Pentagone ayant fuité sur les réseaux sociaux.
Datant de fin février et début mars, ces documents fournissent une analyse de l’état de l’armée ukrainienne, en pleine préparation pour de nouvelles actions. Selon les planificateurs militaires américains, au moins 253 chars sont nécessaires pour la contre-offensive à venir.
À la fin février, cependant, seuls 200 avaient été promis, souligne le quotidien. Parmi ceux-ci, une soixantaine de type moderne proviennent de producteurs occidentaux, notamment du Royaume-Uni, du Canada, d'Allemagne, de Pologne. Les 140 qui restent, soit bien plus de la moitié, seraient des engins de l’ère soviétique remis à neuf.
Le fait que tous les armements lourds promis aient peu de chance d’arriver en Ukraine à temps enfonce le clou. Par exemple, les chars américains Abrams M1 pourraient atteindre l’Ukraine d’ici l’automne, alors que le pays a déclaré avoir déjà lancé une contre-offensive dans plusieurs directions du Donbass à la mi-avril.
Même si de nombreuses armes et pièces d’artillerie ont afflué en Ukraine depuis la date de ces documents, le calendrier de livraisons et les capacités occidentales de production ne seraient pas en mesure de répondre à toutes les demandes de Kiev, estime le New York Times.

Artillerie et avions de chasse

En plus de cela, l'Ukraine ne disposait que d'environ 9.800 munitions de 155 millimètres fournies par les États-Unis, à la date du 1er mars, lesquelles devaient s'épuiser en quelques jours. Au cours des 12 jours suivants, les États-Unis ont livré 30.000 autres cartouches.
Mais à ce stade, l'appétit de l'Ukraine pour les munitions de 155 millimètres est illimité, et les fabricants aux États-Unis et en Europe disent qu'il faudra des années pour rattraper la demande.
À la mi-avril, la Slovaquie a terminé le transfert de 13 de ses avions de combat MiG-29 vers l'Ukraine, et la Pologne a expédié plus tôt ce mois-ci au moins certains des quatre qu'elle avait promis, rappelle le quotidien. Mais l'Ukraine veut toujours des F-16 sophistiqués de fabrication américaine, que l'administration Biden a jusqu'à présent refusé d'envoyer.
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