Le Soudan est déchiré pour la sixième journée d’affilée par des affrontements entre l’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane, chef de facto du pays, et les forces paramilitaires FSR, contrôlées par le général Mohamed Hamdane Daglo, numéro deux du pays.
Au micro de Sputnik, l’ambassadeur du pays en Russie, Mohammed Elghazali Eltijani Sirraj, a fait le point sur la situation.
"Ce qui se passe au Soudan est une affaire intérieure du Soudan. Et l'armée soudanaise est capable, par ses prérogatives, par ses missions, de ramener la situation au Soudan à la normale", a-t-il indiqué ce 20 avril.
Le Soudan est en contact avec Moscou, a fait savoir le diplomate: "La Russie est un pays ami pour nous, par conséquent, dès le début du développement des événements samedi dernier (le 15 avril, ndlr), nous avons été en contact direct avec le ministère russe des Affaires étrangères".
"Maximum d'appui pour toute évacuation requise"
Aucun dirigeant du Soudan n'a demandé l'asile politique en Russie, selon l’ambassadeur.
Par contre, le gouvernement dirigé par le général al-Burhane "fournira un maximum d'appui pour toute évacuation requise" des citoyens russes, a-t-il ajouté.
Combats à Khartoum
Les affrontements ont débuté à Khartoum le 15 avril et ont fait plus de 330 morts et 3.200 blessés, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Après une annonce de cessez-le-feu faite le 18 avril par les forces paramilitaires FSR, l’armée régulière du Soudan a aussi dit être prête à décréter un cessez-le-feu à partir du 19 avril. Toutefois, les explosions et les tirs n’ont pas cessé.