Robert Maginnis, colonel américain à la retraite, a accusé Joe Biden de mensonges sur le conflit en Ukraine dans les colonnes du site de Fox News.
Selon lui, certains documents du Pentagone ayant fuité témoignent du fait que le conflit ne se déroule pas aussi bien que le Président américain et son administration le suggéraient.
"Les déclarations publiques du Président Joe Biden sur la guerre en Ukraine sonnent creux à la lumière des documents de renseignement récemment divulgués. Le Congrès et le peuple américain doivent exiger la responsabilité, la vérité et non plus des mensonges avant que nous ne soyons entraînés dans une autre guerre ou quelque chose de bien pire", avance le militaire.
Des questions sans réponse
Il estime que les gens veulent savoir la vérité et ont toujours plus de questions à poser à Washington.
"L'Amérique est-elle plus directement impliquée dans la guerre contre l'Ukraine qu'on ne l'avait annoncé précédemment? Les troupes américaines combattent-elles les Russes? L'administration Biden vide-t-elle délibérément nos arsenaux d'armes pour favoriser les Chinois? L'Ukraine peut-elle vraiment gagner la guerre contre le géant russe?"
Autant de questions laissées, selon lui, sans réponse.
"Ne pas dégénérer en quelque chose de bien pire"
"Après tout, Biden n'a jamais expliqué nos intérêts nationaux dans cette guerre autrement que pour reconnaître que nous contribuons à protéger la ‘démocratie’ ukrainienne", signale M.Maginnis.
Et d’ajouter, en résumé: "Il est plus que temps que le Président Biden discute avec le peuple américain de nos intérêts et se demande si notre rôle continu dans cette guerre pourrait dégénérer en quelque chose de bien pire."
Des dizaines de photos ont été relayées sur Twitter, Telegram ou Discord ces derniers jours, certaines ayant circulé sur Internet pendant des semaines ou des mois, avant d’attirer l’attention de la presse la semaine dernière.
Tenir les gens au courant
L’affaire de ces fuites a pris une nouvelle tournure après l’interpellation de l’homme qui en serait à l’origine, Jack Teixeira, de la Garde nationale aérienne des États-Unis. Il a été interpellé "sans incident" le 13 avril à Dighton, une petite ville rurale au sud de Boston (Massachusetts).
Le motif qui l’a guidé reste pour l'instant insaisissable. Il n'était pas un lanceur d'alerte, selon son entourage, écrit le New York Times.
En revanche, il voulait "tenir (les autres) au courant" des actions du gouvernement, explique l’un des témoins, selon le Washington Post. Le jeune homme portait ainsi "un regard sombre sur le gouvernement".