En parlant du projet de la Russie de construire un dépôt d’armes nucléaires sur le territoire biélorusse, l’Occident voit la paille dans l’œil de Moscou, mais pas la poutre dans le sien. Comme si aucune arme nucléaire américaine n’était déployée en Europe.
"C’est un sujet très important à l’heure actuelle. Nous voyons une réaction très exubérante de l’Occident aux annonces faites par le Président Poutine. L’Occident n’est pas enclin à se souvenir des armes nucléaires américaines basées ici, en Europe, autour de notre pays. Mais, en l’occurrence, ils sont enclins à réagir de manière hystérique à nos projets de construction de dépôts d’armes nucléaires tactiques sur le territoire biélorusse", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov sur la chaîne de télévision Rossiya 1.
Réaction à un projet de Londres
Dans une interview accordée fin mars à la chaîne de télévision Rossiya 24, Vladimir Poutine a annoncé que le dépôt en question serait construit d’ici le 1er juillet prochain.
Il a expliqué que la décision a été prétextée par une déclaration du vice-ministre britannique de la Défense sur l’intention de livrer à l’Ukraine des munitions à uranium appauvri, "ce qui est lié d’une façon ou d’une autre aux technologies nucléaires". De plus, c’était une demande de longue date du Président biélorusse d’accueillir des armes nucléaire russes sur son territoire, a nuancé M.Poutine.
"Nous faisons la même chose"
Le dirigeant russe a rappelé que des armes nucléaires américaines étaient positionnées sur le territoire des pays alliés en Europe depuis des dizaines d’années.
"En principe, nous faisons la même chose que ce qu’ils font depuis des décennies."
Vladimir Poutine a rappelé que les armements nucléaires américains étaient présents dans au moins six pays membres de l’Otan: l’Allemagne, la Turquie, les Pays-Bas, la Belgique, l’Italie et la Grèce.