L’Occident ne pourra pas se cacher éternellement derrière son petit doigt. Ses livraisons d’armes à l’Ukraine sont responsables de la poursuite du conflit, qui serait terminé depuis longtemps sans cela, a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Un aveu que font les autorités ukrainiennes elles-mêmes.
"Comme le disent les dirigeants ukrainiens eux-mêmes, sans la livraison continue d'armes de plus en plus offensives à l'Ukraine, ils perdront. C'est un aveu caractéristique. Cela ne signifie qu'une chose: l'Occident participe directement à ce conflit. Sans cela, il aurait pris fin il y a longtemps", a ainsi expliqué le ministre russe des Affaires étrangères à l’agence cubaine Prensa Latina.
L’Occident a utilisé le régime de Kiev pour faire peser "des menaces directes" sur la Russie, notamment en envisageant la création de bases militaires et d’infrastructures destinées à l’Otan sur son territoire, a ajouté le ministre. Le responsable a encore déploré que l’Occident encourage les autorités ukrainiennes à "détruire tout ce qui est russe" dans l’histoire, la culture et les traditions du pays.
Implication croissante
Moscou ne cesse de critiquer l’implication de plus en plus marquée de l’Occident dans le conflit. Européens et Américains ont "transformé l’Ukraine en un grand camp militaire", avec leurs livraisons d’armes et leurs apports en mercenaires, avait récemment dénoncé Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité russe.
Après les livraisons de chars à l’Ukraine, les Britanniques semblent même vouloir passer à la vitesse supérieure, en fournissant des munitions à uranium appauvri à Kiev. Des obus décriés pour leurs effets nocifs sur la santé des civils vivant sur les zones de conflit. L’Union européenne elle-même avait voté contre l’utilisation de ces munitions en 2008, comme le rappelait récemment à Sputnik l’expert béninois Modeste Dossou.
La formation de soldats ukrainiens par les forces européennes contribue aussi à alimenter le conflit et se voit de plus en plus décriée. En France, l’ancien eurodéputé Florian Philippot a ainsi déclaré que les formations de pilotes sur des Mirage-2000 constituaient un pas de plus vers l’escalade générale.