Des soldats ukrainiens sont formés en France, mais "personne ne demande des comptes"

© Sputnik . Ruslan Krivobok / Accéder à la base multimédiaUn Mirage 2000 français
Un Mirage 2000 français - Sputnik Afrique, 1920, 30.03.2023
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Bien que Paris ne livre pas - encore - d’avions de combat à Kiev, la formation de soldats ukrainiens se déroule actuellement sur des Mirage-2000. Exigeant une réaction des autorités, le président des Patriotes Florian Philippot considère que cette aide à l’Ukraine engage la France dans la guerre.
Depuis plus d’un mois et demi, une trentaine de soldats ukrainiens suit une formation sur des avions de combat Mirage-2000 en France, selon le ministère des Armées. L’ancien député européen Florian Philippot se révolte contre l’inaction des représentants du peuple à cet état de fait.
"Pourquoi les députés n’exigent-ils pas d’avoir leur mot à dire?! C’est s’engager dans la guerre que de former l’un des belligérants et personne ne demande des comptes! Stop!" s’est-il insurgé sur Twitter.
L’apprentissage accéléré se déroule sur les bases aériennes de Mont-de-Marsan et de Nancy, mais ne concerne pour le moment que des "personnels militaires aérien", mais pas les pilotes, selon les informations du Figaro. La décision de former des Ukrainiens a été prise en février, avant la visite de Volodymyr Zelensky.
"Nous formons des équipages ukrainiens en France notamment à la défense sol-air et à la survie au cas où leur appareil serait abattu", a précisé la semaine dernière le délégué adjoint à l’Information et à la communication de la Défense, le général Yann Gravêthe.

Quid des nouvelles livraisons françaises?

Le 28 mars, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a confirmé l’intention de Paris de doubler "la livraison d’obus de 155 mm pour la porter à 2.000 par mois à partir de cette fin mars". Des projectiles destinés aux canons Caesar que la France a livré à l’Ukraine, tout comme des blindés AMX.
En outre, l’Hexagone projette de fournir "très prochainement" le système de défense sol-air SAMP/T, qui "représente une valeur de plusieurs centaines de millions d’euros".
Paris temporise toutefois concernant le fait d’emboîter les pas à la Pologne ou à la Slovaquie, lesquelles ont annoncé leur intention de fournir des avions de combat soviétiques à l’Ukraine. Bien que Volodymyr Zelensky le réclame à l’Hexagone, celui-ci n’évoque pour le moment aucune livraison de Mirage-2000.
"La France veut se garder toute latitude. Si un jour la décision politique est prise, il faudra que les pilotes soient formés", a confié au Figaro une source proche du dossier.
En hiver, à cet égard, Emmanuel Macron disait d’ailleurs: "Rien n'est interdit par principe"…
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