Vladimir Poutine est "le bienvenu en Guinée équatoriale" malgré le mandat d'arrêt de la CPI

Visé par un mandat d’arrêt de la CPI, le Président russe "sera reçu avec les honneurs s'il décide de rendre visite en Guinée équatoriale", a fait savoir le vice-président de ce pays africain. Pour lui, "la crédibilité de la CPI est remise en cause", et il qualifie l’instance d’"instrument de l’Occident".
Sputnik
Vladimir Poutine sera "reçu avec les honneurs" en Guinée équatoriale s’il décide de s’y rendre, malgré le mandat d’arrêt émis récemment à son encontre par la Cour pénale internationale (CPI), a fait savoir le vice-président équatoguinéen.
"Notre pays n'est pas membre de la CPI et n'est pas obligé de se soumettre à ses règles. Par conséquent, le Président russe Vladimir Poutine "est le bienvenu en Guinée équatoriale" et sera reçu avec les honneurs s'il décide de nous rendre visite", a twitté le 20 mars Teodoro Nguema Obiang Mangue.
La crédibilité de la CPI, basée à La Haye, est remise en cause, "tant par son bilan que par ses actions en cours", pointe-t-il dans une série de tweets.
"La Cour pénale internationale est-elle vraiment un organe de justice ou un instrument de l'Occident pour sa propre satisfaction?", s’interroge Teodoro Nguema Obiang Mangue, fils aîné du Président équatoguinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.
Depuis la création de l’instance en 2002, plusieurs chefs d’État, principalement d’Afrique, ont été mis en cause devant la CPI. Ainsi ont été visés Laurent Gbagbo (2011), ancien Président de la Côte d’Ivoire acquittée depuis, le leader libyen Mouammar Kadhafi (2011), jamais jugé suite à sa mort, William Ruto, actuel président du Kenya qui a obtenu un non-lieu (2012). Enfin Omar el-Béchir, ex-Président soudanais, visé également en 2009, n’a pas été extradé à La Haye, il se trouve actuellement emprisonné au Soudan.
"Apparemment, les seuls coupables pour la CPI sont ceux qui ne font pas danser l'eau à l'Occident", conclut le vice-président équatoguinéen.

Dernière inculpation

La CPI a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine le 17 mars, en le tenant responsable du "crime de guerre de déportation présumée" d’enfants depuis l’Ukraine. La Russie qui n’admet pas la compétence de la cour a jugé la valeur de sa décision nulle et non avenue. Le 20 mars Moscou a annoncé l’ouverture d’une enquête pénale contre le procureur et trois magistrats de la CPI.
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