Le sabotage des Nord Stream aura des "conséquences politiques énormes" pour les États-Unis à long terme, a déclaré le 15 février le journaliste américain Seymour Hersh dans l'émission américaine Democracy Now.
"Je pense aux conséquences politiques pour nous à long terme, en envisageant même la sortie éventuelle de certains pays de l'Otan", a-t-il ajouté.
Le journaliste d’investigation, prix Pulitzer en 1970, est sûr que cette situation nuira aux pays de l’Otan vu la flambée des factures d’électricité. "Si c'est ce qu'il [Joe Biden] pense, que le fait que nous avons froid est moins important que le fait qu'il continue une guerre qu'il ne gagnera pas, ça me frappe", soutient-il.
Le journaliste qualifie les explosions des gazoducs russes de sabotage contre l'Europe. Selon lui, l'un des objectifs de ces actes est de démontrer la dépendance européenne totale vis-à-vis des États-Unis.
En général, le sujet du pétrole et du gaz de provenance de Russie est le thème qui "a toujours fait peur" à Washington, note-t-il.
L’enquête de Seymour Hersh
Précédemment M.Hersh avait déclaré que les États-Unis s'étaient "tirés une balle dans le pied" en faisant sauter les pipelines russes en septembre dernier.
Il a fait parler de lui début février après avoir publié sur son blog une enquête consacrée à l’incident. Il affirme que le sabotage avait été autorisé par l’administration Biden et organisé par la Marine des États-Unis. D’après lui, des plongeurs américains ont placé des explosifs sur les gazoducs au fond de la mer Baltique en juin 2022 lors des exercices BALTOPS 22.