Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) ont réitéré leur "appel pressant" au Conseil de sécurité de l’Onu "pour prendre des sanctions immédiates" contre le groupe de rebelles M23, actif dans l’est du pays, et "leurs alliés rwandais", selon le communiqué publié le 6 février.
Le gouvernement impute aux rebelles la récente attaque contre un hélicoptère de la mission onusienne Monusco.
"Cette énième attaque de la coalition M23/RDF relève d’une stratégie délibérée de porter atteinte aux casques bleus des Nations unies", indiqué le communiqué.
Circonstances de l’incident
L’attaque est survenue le 5 février. Un hélicoptère de Monusco a essuyé des tirs au cours d'un vol en provenance de Beni à destination de Goma. Un technicien, Casque bleu de nationalité sud-africaine, a été tué. Blessé, le pilote est parvenu à continuer son vol et à arriver à destination, selon l’armée sud-africaine.
L'origine des tirs n'est pas encore connue et leur localisation précise reste à déterminer, a déclaré le 6 février un porte-parole de l’Onu.
"Les attaques contre les Casques bleus des Nations unies peuvent constituer un crime de guerre en vertu du droit international", avait lancé le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, en condamnant l’attaque.
L’offensive des rebelles
Depuis des mois, la province du Nord-Kivu, dans le nord-est de la RDC, reste le théâtre de combats sanglants entre la rébellion du M23 et les forces armées congolaises.
Fin 2022, le mouvement a déclaré être prêt à se retirer de certaines positions dans la province et à entamer le dialogue avec le gouvernement congolais. Pourtant, début 2023, le M23 a poursuivi sa progression, s’emparant de plusieurs localités.
Les autorités congolaises, ainsi que les États-Unis et l’UE, dénoncent le soutien du Rwanda aux M23, ce que Kigali nie.