L’Algérie a importé près de 1,3 million de tonnes de blé russe, soit une hausse de 290% en 2022 par rapport à 2021, relate la chaîne de télévision de langue arabe AlAraby.
Ce grand producteur de céréales fait ainsi son entrée dans le Top 5 mondial des importateurs de ce produit stratégique, poursuit la chaîne.
Initialement dépendant du blé français et allemand pendant une décennie, Alger s’est tourné vers la Russie en 2021. Depuis lors, les relations russo-algériennes se sont bien développées.
En quête d’un allié stratégique?
Selon Farid Ben Yahia, professeur d’économie politique cité par AlAraby, l’Algérie est à la recherche d’un allié stratégique pour lui fournir du blé. D’autant plus qu’elle souhaite accéder à l’organisation des BRICS, qui comprend le Brésil, la Russie, l’Inde la Chine et l’Afrique du Sud.
Elena Tiourina, directrice du département analytique de l’Union céréalière russe avait précédemment expliqué à Sputnik qu’au total, Moscou pourrait livrer à l’Algérie jusqu’à 3,5 millions de tonnes de blé. La Russie peut ainsi assurer plus de 40% des importations algériennes de blé de meunerie en 2023.
L’Algérie futur exportateur de blé?
D’après M.Ben Yahia, l’Algérie souhaite reconstruire totalement son secteur agricole, surtout que le pays a des eaux souterraines nécessaires et dessale l’eau de mer.
"L’Algérie pourrait devenir un exportateur de blé d’ici dix ans, surtout si les entreprises chinoises ou du Golfe investissent avec elle", a-t-il conclu.