"Rien n'est interdit par principe", a déclaré ce lundi 30 janvier Emmanuel Macron, interrogé à La Haye sur un éventuel envoi de chasseurs à l'Ukraine lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.
Paris pourrait l'envisager seulement après "une demande formulée par Kiev, et à condition que cette décision "ne soit pas escalatoire" et n'affaiblisse "pas la capacité de l'armée française". De plus, il n'est pas question de " toucher le sol russe".
Pour l'instant, la France n'a pas reçu de nouvelles demandes de Kiev, selon le Président.
"Nous regarderons au cas par cas", a noté M.Macron.
Les Pays-Bas aussi prêts à étudier une demande sur les F-16
M.Rutte a, quant à lui, déclaré que son pays était prêt à étudier la possibilité d'envoyer des F-16 à l'Ukraine s'il recevait une telle demande.
"En ce qui concerne les chasseurs F-16, nous n'avons pas reçu une telle demande. Mais si cela se produit, ce sera une étape importante. Mais nous l'examinerons et consulterons nos alliés", a indiqué M.Rutte.
Après des chars, des avions?
Le bureau du Président ukrainien avait précédemment annoncé que Volodymyr Zelensky avait commencé à demander une assistance sous forme d'avions et de missiles après que certains pays occidentaux ont annoncé leur intention de fournir des chars à l'Ukraine.
Le 25 janvier, le gouvernement allemand a consenti à fournir 14 chars Leopard 2 à Kiev après de longues tractations. Dans le sillage de Berlin, Washington a révélé son intention de livrer à l’Ukraine 31 chars M1 Abrams.
Moscou avait envoyé une note de protestation aux pays membres de l'Otan au printemps 2022 dénonçant leur décision d'envoyer des armes à l'Ukraine. Le chef de la diplomatie russe avait prévenu que les envois d'armes et équipements militaires à Kiev seraient "une cible légitime" pour les troupes aérospatiales russes.