Les fournitures de chars lourds à l’Ukraine envisagées par l’Europe représentent un risque immense, a déclaré Marine Le Pen, Présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale française.
"Je pense qu’en réalité la question, la question c’est: ’Est-ce tout cela ne va pas aggraver cette guerre?’ Et quand la guerre s’aggrave, les morts se multiplient. Est-ce que c’est l’objectif? Est-ce qu’en réalité, en armant avec des armes lourdes, est-ce qu’on ne va pas d’abord internationaliser le conflit qui est un danger quand même majeur, en tout cas un risque majeur?", s’est-elle demandé sur BFM TV.
Mme Le Pen s’était déjà exprimée contre les livraisons d’armes à Kiev en novembre, critiquant l’envoi de canons Caesar.
Hormis Mme Le Pen, Florian Philippot, un autre politicien français, avait déjà critiqué la fourniture d’équipements militaires à l’armée ukrainienne.
Livraisons d’armes françaises à Kiev
Le Président Macron a signifié le dimanche 22 janvier qu'il n'excluait aucune option pour de nouvelles livraisons d'armes à l'Ukraine, y compris des chars Leclerc.
Plus tôt, le ministère français des Armées avait déclaré que Paris transférerait des véhicules blindés ou des chars à roues AMX-10RC à Kiev dans les deux mois à venir.
Paris a récemment remis à l'Ukraine 6 canons tractés TRF1 de 155 mm et 2 systèmes sol-air à courte portée Crotale, ainsi que 18 systèmes d'artillerie Caesar, des systèmes de missiles antichars portables Mistral et Milan, une soixantaine de véhicules blindés de transport de troupes et des mines antichars HDP-2A2.
En 2022, Moscou avait envoyé une note aux États membres de l'Otan concernant les livraisons d'armes à l'Ukraine. Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, avait déclaré que toute cargaison contenant des armes destinées à l'Ukraine serait une cible légitime pour la Russie, précisant que les pays de l'Otan "jou[ai]ent avec le feu". Selon M.Peskov, porte-parole du Kremlin, saturer l’Ukraine en armes du côté occidental aura un effet négatif.